Chronologie V
En 1933 Hitler s’empare du pouvoir en Allemagne, sur
des idées ouvertement antisémites. Aux USA, l’idée d’un boycott à son encontre
encore faible est combattue à la fois par les
organisations juives traditionnelles et par les sionistes, avec l’Organisation
Sioniste Mondiale au premier rang. Le boycott, saboté par
le mouvement sioniste, n’inquiètera jamais le pouvoir nazi. Dès mai 1933, l’Organisation Sioniste
Mondiale négocie avec Hitler un accord de troc, « le Ha’avara », liant l’émigration des Juifs riches vers la
Palestine avec une opération commerciale allemande vers la Palestine financée
par leurs biens. Entre 1933 et 1939, 60% du capital investi en Palestine
arrivera via l’accord avec les nazis.
« On oubliera Hitler dans quelques années, mais, vous
savez, il y aura un beau monument en Palestine » -et d’ici, le biographe-historien parut
prendre le rôle d’un patriarche Juif-
« l’arrivée des nazis a été plutôt bien venue. Il y avait tant de
nos juifs allemands qui tiraient des bords de côté à côté ; tant d’entre
eux qui naviguaient sur les courants traîtres entre le Scylla de
l’administration et le Charybde d’une familiarité approbatrice avec les choses
juives. Des milliers qui semblent complètement perdus au judaïsme ont été
ramenés au bercail par Hitler, et de ceci je lui suis personnellement très
reconnaissant ». Meyer Steinglass, Emil Ludwig before the judge,
American Jewis Times, avril 1936, p. 35
« Nous devons séparer les juifs en deux catégories... les
sionistes et ceux qui sont pour être assimilés. Les sionistes adhèrent à une
stricte position raciale et en émigrant en Palestine ils aident à construire
leur propre Etat. […] Le temps ne peut être
éloigné où la Palestine sera à nouveau capable d’accepter ses fils perdus
depuis plus de mille ans. Nos bons souhaits et notre volonté officielle vont
avec eux. » (Reinhard
Heydrich, le futur infâme « protecteur » de Bohème, (in L’ennemi
visible, dans Das Shwarze Korps 1935
En 1936. Les juifs représentent 29% de la population de la Palestine. Dès novembre 1935 débute une guérilla de
Jihad menée dans les campagnes par Izz al-Din al Qassam.
Au début de 1936, sous la pression sioniste, le Mandat britannique abandonne un projet d’Assemblée législative de toute la population de Palestine.
C'est dommage que l'idée d'une Assemblée législative ait été abandonnée. C'est en quelque sorte un aveux de faiblesse. Cependant des esprits hypocrites prétendent, encore aujourd'hui qu'Israël est le seul Etat démocratique au Moyen-Orient. Pourtant le refus sioniste à la création d'une Assemblée législative apporte la preuve d'une volonté hégémonique, qui ne s'est pas démentie depuis.
Il n'est pas nécessaire d'être sorti de "Saint Cyr" pour admettre que le sionisme avait des mauvaises intentions et cela dès le départ. Pourquoi dans ces conditions les dirigeants occidentaux, les médias, se soumettent aussi clairement a l'idéologie sioniste ?
Il faut néanmoins reconnaitre que l'on devrait se poser les bonnes questions sur l'influence du sionisme et du lobby juif sur nos démocraties et la soumission que lui témoignent nos dirigeants et nos médias.
A l’été 1936, 5 000 guérilleros renforcés de volontaires Syriens, Libanais et Irakiens, (ALIA) tiennent les montagnes.
Au début de 1936, sous la pression sioniste, le Mandat britannique abandonne un projet d’Assemblée législative de toute la population de Palestine.
C'est dommage que l'idée d'une Assemblée législative ait été abandonnée. C'est en quelque sorte un aveux de faiblesse. Cependant des esprits hypocrites prétendent, encore aujourd'hui qu'Israël est le seul Etat démocratique au Moyen-Orient. Pourtant le refus sioniste à la création d'une Assemblée législative apporte la preuve d'une volonté hégémonique, qui ne s'est pas démentie depuis.
Il n'est pas nécessaire d'être sorti de "Saint Cyr" pour admettre que le sionisme avait des mauvaises intentions et cela dès le départ. Pourquoi dans ces conditions les dirigeants occidentaux, les médias, se soumettent aussi clairement a l'idéologie sioniste ?
Il faut néanmoins reconnaitre que l'on devrait se poser les bonnes questions sur l'influence du sionisme et du lobby juif sur nos démocraties et la soumission que lui témoignent nos dirigeants et nos médias.
A l’été 1936, 5 000 guérilleros renforcés de volontaires Syriens, Libanais et Irakiens, (ALIA) tiennent les montagnes.
Dans l’
(ALIA) il y avait une division de volontaires Bosniaques qui défendirent comme ils
le purent dès 1948 les villages palestiniens du Nord-ouest. Nous savons, depuis le drame des Balkans ce
que sont devenues les populations civiles Bosniaques, Les USA, l’Europe, l’ONU dans un
soucis d’apaisement, on peut le supposer, désarmèrent les populations de
Srebrenica, ville à majorité musulmane. Ce qui devait arriver arriva.
Les
populations musulmanes se sont fait massacrer par les Serbo-croates, qui eux,
ne furent pas désarmés ! Comment peut-on désarmer un camp des belligérants
sans désarmée l’autre. Il y a-t-il une cause-à-effet, avec la participation des Bosniaques à l'ALIA ?
Il faut reconnaître que le manque de jugement des dirigeants militaires frise, ici, l'incurie. Ce sont purement et simplement des criminels. L’interrogation réside dans l’intérêt qu'avaient les coalisées à désarmer un camp sans désarmer l'autre ? Là est la question.
En avril 1936, une grève générale de six mois éclate. Graduellement, le mouvement tourne à la rébellion. Les Britanniques répliquent par la répression et par une commission royale qui propose en juillet 1937 un partage de la Palestine qui a pour seul effet de relancer la rébellion.
Il faut reconnaître que le manque de jugement des dirigeants militaires frise, ici, l'incurie. Ce sont purement et simplement des criminels. L’interrogation réside dans l’intérêt qu'avaient les coalisées à désarmer un camp sans désarmer l'autre ? Là est la question.
En avril 1936, une grève générale de six mois éclate. Graduellement, le mouvement tourne à la rébellion. Les Britanniques répliquent par la répression et par une commission royale qui propose en juillet 1937 un partage de la Palestine qui a pour seul effet de relancer la rébellion.
« Le transfert forcé des Arabes depuis les vallées de l’Etat Juif proposé pourrait nous donner quelque chose que nous n’avons jamais eu, même quand nous tenions sur nos pieds aux temps du premier et du second temple [une Galilée sans Arabes]. (David Ben-Gourion, Zichronot, vol.4 p.297-299, 12 juillet 1937.)
Dès 1938, 20 000 hommes de troupe
britanniques mènent une répression féroce contre les Palestiniens.
Bombardements, exécutions sommaires, punitions collectives, dynamitages des
maisons, au total une violence qui, rapportée à la population française, serait
équivalente à 200 000 morts et 600 000 blessés. La résistance
palestinienne est écrasée pour longtemps. En 1939, 14 000 juifs, soit 5%
de la population sioniste, sont intégrés aux forces de répression. La future
armée israélienne à tout appris et tout repris des Britanniques.
« Ne nous racontons pas d’histoire… Politiquement, nous sommes les agresseurs et ils se défendent… C’est leur pays, parce qu’ils y habitent, alors que nous voulons venir ici et coloniser, et de leur point de vue, nous voulons nous emparer de leur pays. » (Discours de Ben Gourion en 1938, cité dans Simha Flapan, « Zionist and the palestinians », 1979.)
La
Grande Bretagne, dépassée par les évènements d’une guerre pour laquelle elle
n’est pas prête. Le gouvernement de Chamberlain espère contrôler l’hostilité
arabe en publiant un second « Livre Blanc ». Ce dernier prévoit une
sévère limitation de l’immigration juive et promet l’autonomie palestinienne au
sein d’un Etat unitaire dans un délai de dix ans. Ce deuxième point était
subordonné à l’accord préalable des sionistes. Cette condition entraîna les
Palestiniens à rejeter le « Livre Blanc ». Les sionistes firent de
même mais à cause principalement du premier point. Malgré tout, la population
palestinienne adopta une attitude, somme toute, pacifique.
« Il n’y a pas d’alternative : les Arabes doivent faire de la place aux juifs d’Eretz Israël. Si on a pu déplacer les peuples baltes on peut déplacer les Arabes palestiniens. » (Vladimir Jabotinsky, 1939)
De 1940
à 1944, dans ces années de guerre, une industrie militaire se développe en
Palestine pour les Britanniques, « Fondée sur les Juifs et auxquels
l’Agence Juive avait accès ». Ce fut un facteur de déséquilibre au
détriment des Palestiniens. Mais une telle faveur n’empêchera pas le chef de
l’organisation sioniste, Ben Gourion de déclarer aux sionistes :
« Nous nous battons aux cotés des Anglais comme s’il n’y avait pas de
Livre Blanc. Et nous nous battrons contre le Livre Blanc, comme s’il n’y avait la
guerre ». Dans ce conflit triangulaire, les sionistes étaient conscients
que leur entreprise nécessitait un combat sur deux fronts : arabe et
britannique. Du coté Arabe, ce fut sans doute une erreur de ne voir que le coté
sioniste.
« La seule solution est Eretz Israël [Grand Israël], ou au moins Eretz Israël Occidental [l’Ouest du Jourdain], sans Arabes. Il n’y a pas de place pour un compromis sur ce point… Il ne faut pas laisser un seul village, pas une seule tribu (bédouine). Joseph Weitz, Directeur du Fonds National Juif. 20 déc. 1940 (Machover Israca, 5 janvier 1973, p.32)
-
Ceci explique sans doute la destruction systématique de l'habitat bédouin
du Néguev et de la vallée du Jourdain. Sans doute...
Pendant
la guerre, les leaders sionistes commencèrent par douter ou minimiser l’extermination menée par les nazis, puis
rivalisent de pusillanimité avec les
leaders non sionistes américains en n’entreprenant rien pour un sauvetage
effectif des Juifs d’Europe.
« Il y a même eu des sionistes parmi nous qui se sont fait
à l’idée qu’on ne peut pas retenir les meurtriers et par conséquent,
disent-ils, il faut « utiliser cette chance » pour souligner la
tragédie du manque d’abri juif, et renforcer l’exigence d’un Foyer National
Juif en Palestine. (UN foyer pour qui ? pour les millions de morts dans
les cimetières temporaires en Europe ?) Chaim Greenberg, Bankrupt, Midstream (mars1964),
pp.7-10
En 1946. Les juifs représentent 15% de
la population de la Palestine. Les
travaillistes, traditionnellement favorables à l’entreprise sioniste, gagnent
les élections en Grande Bretagne à l’été 1945. Devant l’hostilité arabe, ils
renoncent à libéraliser l’immigration juive. Furieux, la communauté juive (le
Yichouv) lance une guerre sanglante contre les Britanniques. Contrairement aux
Palestiniens 8 ans auparavant, la répression est inexistante. Le 22 juillet
1946, la Haganah, les groupes terroriste Stern et l’Irgoun font sauter l’hôtel King David de
Jérusalem, siège du gouvernement mandataire et du commandement militaire
britannique : 91 morts. Le gouvernement britannique, miné par les
critiques sionistes, tant internes que relayées par le gouvernement Truman des
USA, va progressivement perdre pied. Dans le même temps, les USA se rangent
définitivement derrière le lobby sioniste. Ils restreignent le quota
d’immigrants européens à 20 000 mais mènent campagne pour que l’Angleterre
accepte 100 000 immigrants sur le petit sol palestinien.
« Je suis désolé, messieurs, mais je dois répondre aux
centaines de milliers qui sont anxieux pour le succès du sionisme. Je n’ai pas
de centaines de milliers d’Arabes parmi mes électeurs. » (Harry Truman, devant les ambassadeurs Arabes
(Williams Eddy, F.D.R. meets with ibn Saud, Américan of he Middle East, NY,
1954, p..36))
Plan de partition
Au
terme de pressions scandaleuses des USA
sur les pays du Tiers Monde, les USA font adopter par l’ONU un plan de partage
de la Palestine (29 novembre 1947), sans que les populations fussent
consultées, comme l’exigeait l'article 22 de la Convention du Mandat.
Les Juifs, qui possèdent 6.5% du sol et constituent 15% de la population, recevront les 65% de la Palestine et ses terres les plus fertiles.
Plan
rejeté par les Pays Arabes. Alors que l’Etat juif prévu (où les Juifs sont
minoritaires) ne présente aucune discontinuité, l’Etat Arabe était partagé en
trois morceaux reliés par des corridors passant obligatoirement dans l’Etat
juif. Dès le début la population palestinienne a refusé ce partage et il y a eu
des escarmouches entre citoyens palestiniens et bandes armés juives à
l’occasion des quelles on a découvert combien ces bandes (l’Irgoun de Menahem
Begin, le groupe Stern (*), la Haganah, le Lehi d’Itzak Shamir) ont eu le
loisir de s’équiper militairement, soi-disant au nez et à la barbe du
mandataire alors qu’en réalité l’occupant Anglais n’a fait que favoriser et
l’immigration et l’équipement militaire des colons qui arrivaient.
Mais 15
jours avant le vote de l’ONU, le roi Abdallah de Jordanie et Golda Meir
s’étaient entendus en secret pour partager la Palestine… Pendant la guerre de
1948, la Jordanie respectera cet accord en se contentant de maintenir ses
troupes dans la future Cisjordanie qui devait lui revenir…
(*) Groupes terroristes au vrai
sens du terme, imposant leur volonté par la terreur.
« La Terre promise s’étend du Nil à l’Euphrate. Elle comprend des parties de la Syrie et du Liban. » Rabbin Fischmann, membre de l’A. Juive pour la Palestine, Témoignant à la Commission d’enquête de l’ONU 1947.
1948 Proclamation d’ « Indépendance »
Avants la proclamation d’Israël
La proclamation d’indépendance
d’Israël est prévue pour le 14 mai 1948. Dès novembre 1947, des incidents
éclatent, et les Palestiniens aisés quittent les villes. En janvier 1948, un
plan de liquidation de personnalités Palestiniennes et approuvé par Ben
Gourion. Profitant du désarmement de la population arabe, à partir de février,
les attaques des milices sionistes contre les villages palestiniens et les
villes se multiplient, causant un début d’exode. Les massacres comme celui de
Deir Yassine accélèrent le départ des Palestiniens, 400 000 ont déjà fui à
la date du 1er juin, dont 55% comme résultat direct des opérations
militaires.
Ben Gourion, répondant à Pinhas
Rosen sur la question des frontières à la veille de l’indépendance. 60 ans plus
tard, Israël n’a toujours pas déclaré ses frontières.
« Tout
est possible. Si nous décidons ici [au gouvernement provisoire] de ne pas
mentionner les frontières, il en sera ainsi. Rien n’est décidé à priori… La
loi, ce sont les hommes qui en décident. » (Amnon
Kapeliouk, le Monde Diplomatique, dec. 1986)
Après la proclamation d’Israël.
Juste après la proclamation de l’Etat Juif d’Israël
en 1948 sur fond de nettoyage ethnique, les Etats arabes : Syrie, Irak,
Jordanie, Egypte, entrent en guerre. Mal armées, mal coordonnés, trahis par le
double jeu Jordanien, ils ont en face d’eux une armée alimenté par un pont
aérien depuis la Tchécoslovaquie. L’une après l’autre, les armées sont poussées
à l’armistice. A la fin de la guerre, Israël est passé des 55% prévus par l’ONU
à 78% de la Palestine. Plus de 800 000 Palestiniens ont du fuir. Cette
expulsion des Palestiniens a été condamnée par l’Assemblée Générale de l’ONU
qui a adopté, sur la proposition du Compte Folk Bernadotte, l’émissaire Suédois
dépêche pour concilier les deux points de vue arabe et israélien, une
résolution, la 194, demandant le retour des réfugiés sur leurs terres. Bien
entendu cette proposition n’a jamais été exécutée. Pire elle à valu Folk
Bernadotte, héros de l’action humanitaire pendant la seconde guerre mondiale,
d’être assassiné par des tueurs du Stern, jamais inquiétés depuis.
« Nous
marchions dehors, Ben Gourion nous accompagnant. Allons répéta sa
question : que faut-il faire de la population palestinienne ? Ben
Gourion agita sa main dans un geste qui voulait dire "Chassez-les !" » (Yizhak
Rabin, New York Times, 23/10/1979.)
«Nous
devons tout faire pour être sûrs qu’ils (les Palestiniens) ne reviennent
jamais. » « Les vieux mourront les jeunes oublieront » (David
Ben Gourion, journal, 18/07/1948, In : Michael Bar Zohar "Ben
Gourion : The Armed Prophet" » « Les réfugiés trouveront leur place
dans la diaspora. Grâce à la sélection naturelle, certains résisteront,
d’autres non (…) La majorité deviendra un rebut du genre humain et se fondra
dans les couches les plus pauvres du monde Arabe. » (Moshe
Sharet, deuxième Président modéré d’Israël ; Archives des
A.E. ; dossiers réfugiés n°2444/19).
« On pouvait savoir quoi ? et comment s’il vous
plait ? Comment aurais-je fait, moi, pour savoir autre chose que ce qu’on
m’enseignait ? J’ai été dans les meilleurs établissements de
Tel-Aviv. Lorsque j’ai passé mon bac,
tout se que je savais, c’est que l’ONU avait voté la création de l’Etat
d’Israël », que les Arabes s’y sont opposés et nous on fait la guerre, que
tous seuls face à six Etat surarmés, Israël minuscule et héroïque, a vaincu
après avoir craint de disparaître. Point à la ligne. […] Par quel mystère,
grands dieux, aurais-je pu savoir que toute cette version était soit carrément
mensongère, soit tronquée ? De quels moyens disposais-je pour comprendre
qu’il s’agissait d’une fable pour petits enfants ? Que nos responsabilités
étaient systématiquement cachées sous le tapis ? » Gidéon
Levy, chroniqueur réputé, à l’excellente déontologie, au journal israélien Ha’aretz,
10 juillet 2003 (Cité par Sylvain Cypel, « Les emmurés » p.153)
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