mercredi 18 janvier 2012

CHAPITRE XLlX

La déshumanisation et la complicité :
Qastal petit village près de Jérusalem. Le monument à la Haganah qu’Israël a érigé sur le site ne signale pas qu’il y avait autrefois à cet endroit même un village palestinien. La plaque commémorant la bataille est un exemple typique, qui montre combien la manipulation est ancrée en profondeur dans l’historiographie populaire israélienne d’aujourd’hui. Sur la plaque comme dans le plan « D », Qastal n’apparaît pas comme un village mais comme une « base ennemie » : les populations déshumanisés  pour les désigner entant que « cibles légitimes » des destructions et expulsions. Partout en Israël, quantités d’implantations nouvelles et de parcs nationaux sont entrés dans la mémoire collective du pays sans aucune référence aux villages  qu’ils ont remplacés, même lors qu’il en reste des vestiges, ces derniers attestent bien qu’en 1948 encore des gens vivaient là.  Certaines expulsions se firent par de massacres : le plus notoire fut perpétré, le jour même où Qastal tomba, la nature systématique du plan Daleth s’est manifesté. Deir Yassin un village pastoral où il faisait bon vivre avait conclu un pacte de non agression avec la Haganah de Jérusalem, et se croyait à l’abri, mais comme il se trouvait en zone a nettoyer selon le plan Daleth et malgré l’accord le village fut détruit et la population massacrée -tel un engagement de sioniste-. En raison de l’accord qu’elle avait signé avec ce village, la Haganah décida d’y envoyer les terroristes de l’Irgoun et du groupe Stern exécuter la besogne  – ces deux groupes  paramilitaires dépendaient de la Haganah se distinguant par leur brutalité, en 1948 ils furent dissous, sans doute cherchant à enterrer l’histoire.    (Naturellement personne n’était responsable – ces deux groupes agissaient en francs-tireurs !)
Par la suite, dans le nettoyage de villages « amicaux », même ce stratagème ne paraîtrait plus essentiel.
Deir Yassin où les terroristes de l’Irgoun et Stern arrosèrent les maisons à la mitrailleuse, tuant de nombreux habitants. Ceux qui restaient furent rassemblés en un même lieu et assassinés de sang froid, leurs corps odieusement mutilés, plusieurs femmes violées puis tuées.  Fahim  Zaydan, douze ans a vu sa famille assassinée sous ses yeux.  Les "soldats" juifs tirèrent également sur Zaydan dans une rangée d’enfants qu’ils avaient alignée contre un mur puis arrosée de balles avant leur départ, « juste pour s’amuser ». Zaydan a eu la chance de survivre à ses blessures.
Les forces juives considérant tout village palestinien comme une base ennemie, la distinction entre massacrer les habitants et les tuer « au combat » était mince.
Il suffit de savoir qu’il y avait trente bébés parmi les morts de Deir Yassin.
Le Haut Commandement (Haganah) voulait faire de ce village l’épicentre de la catastrophe (Nakba) prévenant ainsi les Palestiniens du sort qui les attendait s’ils refusaient d’abandonner le village et de s’enfuir.
Au début du printemps, les dirigeants sionistes étaient confiants dans leur capacité non seulement à conquérir mais aussi à nettoyer les zones que les Nations unies avaient accordées à l’Etat juif.
(Contrairement à l’engagement pris par les responsables juifs devant l’ONU, « de traiter les arabes comme la population juive. « Encore une fois l’engagement d’un sioniste n’engage que celui qu’y croit. »)
L’ONU et des responsables britanniques, détournèrent leur attention vers les grands centres urbains de Palestine ? Tout comme à Tibériade où les britanniques ont aussi joué un rôle douteux mais surtout négatif collaborant avec la Haganah. Et firent obstruction aux forces de l’ALA qui ne réussit pas à envoyer ses volontaires à Tibériade.
Tibériade où 6 000 juifs et 5 000 arabes coexistaient paisiblement, comme le faisaient leurs ancêtres depuis des siècles.  L’histoire est là, elle n’est pas dans la Bible ou je ne sais quel roman de gare et encore moins dans le brûlot « Herzlérien »  prenant ses désirs pour des réalités incitant des êtres humains à en assassiner d’autres.

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