Colonisation
La
période de 1945-2009 voit la colonisation exploser de façon exponentielle en
six ans elle passe de 300 000 à 600 000 colons, une augmentation de 61%
alors que la destruction de l’habitat autochtone pendant cette même période atteint
les 3 000 logements. A ces constructions, à ces destructions il faut y
ajouter la construction d’un mur dit de sécurité suivant une ligne arbitraire
sans rapport avec la frontière de 352 km. alors que le mur fait 753
km. !! Si Oslo a permis la
création d’institutions civiles palestiniennes, c’est aussi une période de
confiscations des terres et de colonisation des territoires occupés. Dans la
même période, la main d’œuvre palestinienne est massivement exclue au profit de
travailleurs immigrés venant d’extrême orient
et des pays de l’ex bloc de l’Est, privés de tous droits. Dès 1997, il est clair qu’Israël ne veut
pas d’un Etat palestinien et se prépare à nouveau à l’affrontement.
L’assassinat de Yitzhak Rabbin n’a pas été un acte fortuit mais belle et bien réfléchi.
« Chacun doit bouger, courir et s’emparer d’autant de
collines qu’il ne le peut pour agrandir les colonies parce tout ce que tout ce
que nous prenons maintenant restera à nous…Tout ce que nous ne prendrons pas par la force, ira à eux. » (Ariel Sharon, alors
Ministre des Affaires Etrangères, à un meeting du parti d’extrême
droite Tsomet. AFP 15/11/1998.)
2000 Israël/Palestine :
5.400.000 Juifs ; 950.000 Arabes : en Israël
600.000 colons : dans les territoires occupés.
600.000 colons : dans les territoires occupés.
2.600.000 Palestiniens : dans les
territoires occupés.
4.200.000 Palestiniens hors
Palestine dont 3.500.000 réfugiés.
Prévues
par les accords d’Oslo, des « négociations finales » ont cours en
juillet 2000 à Camp David, avec deux ans de retard. Israël « offre généreusement »
d’annexer les 20% des terres les plus fertiles de la Cisjordanie et tout
Jérusalem, et de cantonner les Palestiniens dans quatre bantoustans isolés,
sans frontière internationale, ni Jérusalem pour capitale. Le droit au retour
des réfugiés est nié. Bien sur, les Palestiniens refusent.
C’est
une réalité incontournable. Les négociations, dites de paix, Camp David, Oslo,
Annapolis… ne visaient pas autre chose
que de tenter de faire plier l’Autorité palestinienne aux desiderata sionistes
des gouvernements israéliens.
Immédiatement,
Israël diabolise ces Palestiniens qui ne se sont pas soumis à ces « offres
généreuses », et prépare le passage en force. Il faut provoquer les Palestiniens
pour justifier un déploiement armé. C’est chose faite dès septembre 2000,
avec la provocation de l’esplanade des Mosquées (*) et les 30 Palestiniens
assassinés le mois suivant, avant toute réaction armée de la résistance
palestinienne.
(*) Ariel
Sharon provoqua les palestiniens en se promenant avec une cinquantaine d’hommes
en armes sur l’esplanade des mosquées où immanquablement des échauffourées. Sharon fit tirer a balles réelles sur la foule mécontente. Ces faits pris comme
prétexte pour, revenir sur les accords C’est ce que l’on appelle
« loyauté ! » « la tolérance du plus fort ! ».
« Dans une prison, 95% de l’enceinte est manifestement pour les prisonniers -les cellules, les cafétérias, la salle de gymnastique et les installations médicales pour le personnel, 5%, de l'espace suffisent pour garder le contrôle sur la population de prisonniers » (Commentaire de la direction palestinienne sur Camp David)
« …il est profondément hypocrite pour les israéliens de
demander à haute voix pourquoi les Palestiniens n’emploient pas une stratégie
non violente. Une raison évidente, c’est que de tous temps, quand ils
l’emploient (manifestation non violente) Israël le réprime brutalement. » (Norman
G. Finkelstein, 11 septembre 2003)
Avants le blocus actuel commencé
en 2007 et intensifié en 2008 jusqu’au blocus total, entre 2001 -2002 La bande de Gaza est entièrement emmurée,
tandis que l’ensemble des territoires palestiniens occupés est hérissé
de plus 700 point de contrôle militaire (check points) -un talus tous les
quatre kilomètres- qui sont des instruments
d’humiliation et de destruction sociale et économique de la société
palestinienne. L’Intifada armée
« Al Aqsa » fait des ravages des deux côtés, mais bien plus du côté
palestinien, (4.500 tués, 40.000 blessés). En avril 2002, Israël envahit les
villes de Cisjordanie, causant d’immenses destructions (Jénine, Naplouse), puis
ce sont d’interminables couvre-feux… plus de 8.000 Palestiniens sont maintenus
prisonniers dans des conditions effroyables, le plus souvent dans l’arbitraire
le plus total. Israël nomme ces
arrestations « administratives ». Concept n’existant pas en droit français. Qui
permet l’emprisonnement sans preuves, sans jugement… avec un maximum de six
mois. Le très démocratique gouvernement israélien permet la reconduction de ces
arrestations tous les six mois, ad-vitam-aeternam ! C’est le cas pour plus
de 8 500 dès 11 000 prisonniers détenus par Israël dont le jeune
français Salah Hamouri. Contraint de reconnaître les crimes qu’il n’avait pas
commis pour éviter que sa peine ne soit alourdie par un chantage
« loyal ». Salah est un jeune étudiant
que aucune preuve de sa culpabilité ne peut lui être opposée. Nous affaire là, a...
« Les Arabes prolifèrent à Jérusalem comme des fourmis »… […] « Dieu a regretté d’avoir crée les Arabes » Grand Rabbin Sépharade Ovadia Yossef, chef du parti Shas, le 5 août 2000. Cité par Sylvain Cypel, p.101
« Les Arabes prolifèrent à Jérusalem comme des fourmis »… […] « Dieu a regretté d’avoir crée les Arabes » Grand Rabbin Sépharade Ovadia Yossef, chef du parti Shas, le 5 août 2000. Cité par Sylvain Cypel, p.101
« Les Palestiniens ne se comportent pas
comme s’ils venaient de la même planète que nous. » Moshe
Katsav, président d’Israël, reçu en visite officielle en France en février
2004.
« Ce serait mieux de noyer si possible
ces prisonniers dans la mer morte, parce que c’est le point le plus bas du
monde ». Avigdor
Lieberman, extrémiste parmi les extrémistes Ministre
israélien des transports, le 7 juillet 2003
(AFP) (Ministre en 2009 des A.
Etrangères).
[comment un homme avec une mentalité de voyou, de raciste, peut être accepté dans un gouvernement, qui ne soit lui-même raciste ?]
[comment un homme avec une mentalité de voyou, de raciste, peut être accepté dans un gouvernement, qui ne soit lui-même raciste ?]
L’enfermement total de 2002 à
2005, c’est-à-dire que Gaza pour une raison ou une autre le régime de Gaza est
toujours l’enfermement ! Et remonte à l’époque des accords d’Oslo.
Dès juin 2002, Sharon reprend à
son compte la proposition travailliste d’un enfermement similaire des
Palestiniens de Cisjordanie. Le tracé des murs obéit a ce même critère :
s’emparer d’un maximum de terres : 58% et d’un maximum de
Palestiniens : 11%. Ajoutée à la destruction systématique de l’économie
palestinienne, la construction des murs plonge les palestiniens dans une misère
sans précèdent. Dans le premier temps,
la répression s’intensifie contre les citoyens palestiniens d'Israël, principalement dans le Nord : le Naqab et en Galilée.
Depuis 2004,
alors que les opinions publique mondiales réalisent de plus en plus les causes
du drame palestinien, la situation sur place ne cesse de se dégrader :
plus de 10.000 maisons détruites, 8.000 prisonniers maintenus dans des
conditions dénoncées par toutes les associations de droits de l’homme,
appauvrissement absolu -plus de 60% de
chômage, 60% de Palestiniens avec moins de 2 euros par jour. Et Israël poursuit
sans discontinuer sa politique d’exclusion : confiscation de terres,
nouvelles colonies, violences des colons sionistes-religieux. C’est dans ces
conditions que Sharon annonce son intention de renouer avec la tradition
séculaire du mouvement sioniste, en se passant indéfiniment de l’avis des
Palestiniens, avec le soutien politique américain, qui s’ajoute aux 3 milliards
de dollars annuels d’aide américaine.
« Le plan de désengagement…fournit le formol nécessaire
pour qu’il n’y ait pas de processus politique avec les Palestiniens. Le
processus politique, c’est l’évacuation des colonies, le retour des réfugiés,
le partage de Jérusalem. Tout cela est gelé maintenant. […] Le retrait en
Samarie est bidon. On l’a accepté seulement pour qu’on ne puisse pas dire qu’on
à terminé nos obligations avec Gaza […] D’un autre côté, pour les grands blocs
de colonies, grâce au plan de désengagement, on a en main la première
déclaration américaine disant qu’ils seront des morceaux d’Israël. Dans les
années, peut être dans les décennies à venir, quand il y aura des négociations
entre Israël et les Palestiniens, le maître du monde tapera sur la table et
dira : nous avons déjà déclaré il y a dix ans que les grands bloc font
partie d’Israël. » (Dov
Weisglass, conseiller de Sharon, Ha’aretz, 8 octobre 2004)
Dans la
salle d’attente de mon médecin, un hebdomadaire « Le Nouvel Obs », je
crois ou un autre, enfin peu importe, un article
portait sur des « fouilles archéologiques » que le gouvernement
Israélien faisait ou laissait faire en Palestine, jusqu’à là rien d’inhabituel,
tout parait logique mais là où l’article devenait épique c’est que les
interprétations qui en étaient faites par les autorités israéliennes tendaient
à utiliser ce travail scientifique pour apporter la preuve de l’appartenance
exclusive de cette terre au peuple Hébreu Terre donnée par Dieu, je le
rappelle !!
Un soir
le 1er décembre 2009 dans le cadre du 6e Festival Strabourg-Méditerranée j’us l’occasion
d’assister à une conférence de Jean-Baptiste Humbert -archéologue à l’école
Biblique et archéologique française de Jérusalem- (je dois avouer que
« école Biblique » pour un travail terre à terre, comme pour toute
science, me gène un peu) il dirige depuis 1995 la Mission archéologique
franco-palestinienne de Gaza, une ville créée à la fin du 9e début 8e
siècle avant J.C. il développa les découvertes somme toute importantes pour la
science et nous fit comprendre qu’en Palestine il y eut des civilisations
comme, je pense se fut le cas dans toute la Méditerranéenne et le Moyen-Orient,
les plus diverses et variés comme la civilisation égyptienne, celle des
philistins, hellénistique, hébreu, romaine, chrétienne, byzantine et finalement
arabo-musulmane. Quel être infatué
pourrait avancer : être le seul descendant de cette Terre ?
Toutes
les religions, toutes les idéologies sont ainsi faites, il faut le reconnaître
que peu d’entre-elles cherchent à en tirer un profit aussi « terre-à-terre » !
Le gouvernement israélien a tenté d’apporter la preuve par l’archéologie qu’ils
étaient, comme le voudrait la Bible, (d’après eux) les seuls héritiers de cette
terre ! De faire de cette terre un espace d’une seule race, tout aussi
inacceptable que pouvait l’être : Hitler et sa race arienne.
C’est
tout de même singulier que d’utiliser le vocable que les religions donnent à
leur enseignement pour désigner une
manipulation des populations ! « Endoctrinement ».
À la
fin de la conférence je posais la question de savoir si les fouilles que le
gouvernement israélien avait entreprises avaient un objectif autre que
scientifique ? Il va de soi que la
réponse fut une non-réponse, il affirma néanmoins : « que tous les
gouvernements le font ! ». Cette
conférence organisé par un membre du « Collectif Judéo Arabe et Citoyen
pour la Paix (CJACP) » se déroulant à la Bibliothèque « André
Malraux » j’en profitais pour emprunter un livre sur la chose pensais-je
« l’Atlas des Hébreux ». Quoi de plus logique qu’un Atlas, quoi de
plus indiscutable que des fouilles archéologiques ou des « Cartes historiques ».
Je ne
vais pas là reproduire l’ouvrage mais le début du premier article :
« Hier,
au XIX siècle, quand les archéologues abordaient les sites, souvenirs bibliques
en bandoulière, ils pensaient trouver Abraham, Jacob, Moïse et les autres sous
leurs truelles. Pour eux la Bible était sous la pioche, il suffisait de
creuser ! Mais, souvent les résultats des fouilles n’étaient pas à la
hauteur de leurs espérances. Alors ils adoptaient leurs découvertes
(inconsciemment pour la plupart, consciemment pour certains) aux besoins de la
cause biblique… à cette époque, il suffisait de lire les écritures pour
reconnaître l’histoire des hébreux, puisque la Bible resurgissait des sables et
q’elle disait vrai. »
J’ai même fait la connaissance d’un monsieur
de 90 ans (René) fort instruit m’affirmant, mordicus, que la seule vérité était
dans la Bible. (!!) Je lui
répondis : « que si l'on a une lecture de la religion, toutes les religions sont bonnes ; que pour moi toute religion qui me permettait d’accéder
à un état de conscience suffisant, qui me ferait reconnaître que : « ma
liberté s’arrête où commence celle de l’autre » était une bonne religion ; que les « tralala » qui l’entouraient n’étaient que du folklore, des
us & coutumes ».
L’article
continuait ainsi, « Aujourd’hui nous n’en sommes plus là ; ce
livre témoigne et prend le contre-pied de cette recherche désuète, mère des
fondamentalistes meurtriers. Les textes sacrés y sont confrontés, à l’abri des
dogmes, aux découvertes archéologiques. Les vérités ne sont plus niées. Fort de
plus d’un siècle de fouilles, d’interrogations et de publications, les
historiens peuvent maintenant exposer l’histoire de nomades, venus vers le XIV e
siècle avant J.-C., pour les uns de Mésopotamie et pour les autres d’Egypte, à
la rencontre de pasteurs installés depuis longtemps dans les hauteurs des
terres de Canaan. Certains d’entre eux réussissent à se ressembler, vers 1200
avant J.-C., autour du culte d’un Dieu exclusif
- Yahvé – et d’un roi, pour former un peuple. Ensuite unis dans une même
foi monolâtre, (…) Le lecteur chemine à
travers l’argile des tablettes cunéiformes, les fibres des papyrus et les
pierres des sites archéologiques pour rencontrer les auteurs qui tracèrent les
traits d’Abraham, de Moise, de Jésus et des prophètes et des hommes et des
femmes, David et Esther entre autres. Ce livre est une autre manière de lire
l’histoire des Hébreux…
Bon soyons sérieux, Comme toujours « s’agissant du peuple le plus ancien de la création », la vérité n’est pas imposée et même de prime abord on pourrait même croire le contraire, c’est insidieusement que le récit, quel qu’il fut, vous est exposé et vous emmène par des legendes mi-historiques, mi-mythologiques vers la vérité absolue. (Leur vérité bien entendu) L’archéologie n’est pas une science pour apporter la preuve « détenue » par le peuple Hébreu de son immuable vérité, mais pour dire qu’à cette époque, à ce niveau de fouilles telle civilisation y vivait. Mais sommes nous surs, qu’en creusant nous ne trouverions a un autre niveau de fouilles d'une autre civilisation ? "Peut-être même la robe de soirée que portait « Eve » au bal de la pomme !"
L’article parle de -fondamentalistes
meurtriers – nous savons à quoi se rapporte le vocable fondamentaliste religieux. Au fondamentalisme musulman et au
de terrorisme musulman. La boucle était bouclé : la terre est la notre,
les Palestiniens sont des terroristes !
Les
textes sacrés y sont confrontés, à l’abri des dogmes, aux découvertes
archéologiques. Une nouvelle fois soyons
sérieux : les textes sacrés sont en soi des dogmes ! Qui n’ont pas
besoin d’être protégés des découvertes archéologiques, étant eux la vérité pour
la religion pratiquant ces dogmes.
Les
découvertes archéologiques apporteront une interprétation plus ou moins exacte
en fonction des connaissances que l’expérience et la technique nous aura permis
d’acquérir. Mais jamais ne pourront être confrontés aux dogmes spirituels d’une
religion, d’un Dieu !
Un peu
plus loin le livre parle aussi du caractère païen d’une partie des chrétiens.
Mais Moïse en descendant de sa montagne où il sculpta, (tiens je ne le
savait pas artiste !), les tables
de la loi, somme toute, tout à fait respectables, trouva son peuple « monolithique » en
adoration devant le « veau d’or ». Non ? C’est bien connu ;
le veau d’or n’est pas une figure païenne… C'étain donc les juifs qui s’adonnaient à des rites païens et non les chrétiens !
Revenons
à des choses pour lesquelles nous pouvons tenter d’y apporter un peu moins de
souffrances. La dépossession continue, nous sommes en 2006, au vu et au su de tous les gouvernements occidentaux,
complices ou lâches. Chacun a feint de s’intéresser aux 7 000 colons de Gaza,
mais veut ignorer les 400 000 de Jérusalem et en Cisjordanie, 600 000
en 2009. Par contre, personne ne croit plus qu’Israël est un petit David face à
un puissant Goliath, y compris l’archéologie, plus personne ne croit que le
sionisme ait apporté ou apporte une quelconque sécurité pour les Juifs. Au-delà
de l’indispensable solidarité que nous devons au peuple Palestinien soumis à
une nouvelle purification ethnique à grande échelle, un revirement complet et
résolu des opinions publiques et de la politique des Etats vis-à-vis d’Israël
est indispensable. L’impunité d’Israël doit cesser. La paix, pour laquelle ont
été élaborés –mais jamais appliquées- tant de plans, est à ce prix.
- Comme
dirait Raymond Devos : il le faut, il le faut. Un ange pourrait passer ?
« Si j’étais un
leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël, C’est normal ;
nous avons pris leur pays. C’est vrai que Dieu nous l’a promis, mais en quoi
cela les intéresse t-il ? Notre Dieu n’est
pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les nazis, Hitler, Auschwitz, mais
est-ce de leur faute ? Il ne voient qu’une chose : nous sommes venus
et nous avons volé leur pays. Pourquoi l’accepteraient-ils. » David
Ben Gourion (premier ministre d’Israël) In, Nahum Goldman, « Le paradoxe
Juif » p.121
En
parlant du conflit du Proche-Orient le « sionisme »
« Israël » et les « Juifs » sont si imbriqués que l’on ne
peut pas en parler sans, à un moment ou un autre, faire l’amalgame. Et en toute sincérité, qui, par le soutient que les juifs du monde apportent
aussi bien au sionisme qu’à Israël s'abstenir de faire l’amalgame ? Il est aisé de le faire, mais ne
confondez pas un sioniste ou pro sioniste avec un juif. Il y a des sionistes
chrétiens, il y en a même qui n’ont jamais mis les pieds dans une église ou un
temple, et peut être même dans une synagogue.
Mais il
faut reconnaître que nous n’avons pas à faire à des Malgaches ni à
des Suédois ! Les mafieux italiens ou américains sont catholiques,
pourtant tu ne trouveras un homme se réclamant du Catholicisme pour les
soutenir ! Ceci explique peut-être cela.
- Des entreprises multinationales participent à l’effort de guerre de
l’armée israélienne, il y en a tellement, plus de trois mille et ce ne sont pas
des petites :
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Il importe d’exercer des pressions
économiques du type de celles qui ont eu
raison de l’apartheid sud-africain : Refusez d’acheter
israélien, résistons à l’apartheid de ce pays : le code barre 729 ; oranges, avocats, pamplemousses,
kakis, pommes de terre, patates douces, herbes aromatiques, dattes […]
Les doutes d'une telle démarche subsistent, pour au moins deux raisons :
1. En Afrique du Sud, le boycott ne venait pas uniquement de la
société civile mais également des gouvernements ainsi que des instances
sportives, comme par exemple la fédération de Rugby, la plus emblématique de ce
boycott, l’Afrique du Sud si elle voulait s’intégrer dans la communauté
internationale n’avait d’autre choix. Ce qui n’est pas le cas pour Israël où,
pour ne citer, qu’elles, les instances sportives Européennes accueillent Israël
comme un étant un pays européen ! Quelle obligation a Israël à s’intégrer
dans la région du monde qui est la sienne ?
2. Il me semble qu’Israël et la diaspora sont s’y impliqués dans
l’économie mondiale que j’ai des craintes que cela arrive un peu trop tard.
Aujourd’hui acheter un produit qui ne soit compromis avec les crimes sionistes,
relève du parcours du combattant. Sans compter que des produits fabriquées au Proche-Orient y compris ceux fabriqués dans les territoires occupées entrent en Europe estampillés : made in Israël, en contradictions avec les accords de douane avec l'Europe ou encore avec la 4e Convention de Genève régissant les conflits armés qui stipule : "que l'on ne peut pas tirer profit d'un territoire occupée". Israël non seulement tire profit d'un territoire occupé, mais encore offre des terres aux colons juifs, venus d'Europe de l'est. Certain bien sont effectivement achetés aux palestiniens, cependant la règle reste la spoliation pure et simple.
Oui du moins officiellement nous
savons tous que nos gouvernants manquent d’honnêteté mais surtout de courage.
En ce qui concerne Israël. Non seulement ce pays n’est pas sanctionné pour ses
manquements au droit international mais il y est encore encouragé. Comment
expliquer le soutient que l’Europe et les USA lui témoignent ? Dans ces
conditions pour quelle raison Israël se plierait au droit ? La Shoah ne
peut pas tout expliquer.
Là où le bas blesse c’est que ces hommes politiques une fois élus prennent « fait et cause » pour Israël, dupant
de ce fait leurs électeurs car il me semble évident que ses électeurs ne l’on
pas élu pour qu’il mène une politique
pro israélienne, surtout si elle est criminelle. Que des français, juifs ou
non, soient solidaires de populations en
danger cela non seulement se comprend mais est souhaitable. Mais que des élus juifs parce que juifs
soutiennent un pays irrespectueux du Droit international responsable encore
aujourd’hui de massacres, cela n’est pas acceptable.
Bien entendu il y en a, mais mes
propos ne vise moins à les dénoncer qu’a attirer l’attention des électeurs. Si je fais la comparaison avec le
Général de Gaulle, la forfaiture de ces élus est flagrante. C’est vrai que le
Général avait des grandes ambitions, mais elles étaient toutes, à tort ou à
raison, pour la grandeur France.
20 ème
anniversaire du massacre de Sabra et Chatila
Publié le dimanche 20 octobre 2002. Entre
le 16 et le 21 septembre 2002, la CCIPPP et l’Association pour la promotion du
jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises
(AJPF) ont organisé une délégation franco-belge, qui s’est rendue au Liban pour
commémorer le 20 ème anniversaire du massacre de Sabra et Chatila.
Nous étions environs 80, les
délégations présentes venaient, notamment d’Italie, Espagne, Suède et même du
Japon. Cette présence internationale était indispensable et témoignaient de
leur intérêt pour la Palestine.
Notre objectif était de démonter la
continuité de la politique israélienne qui déniait non seulement le droit des
palestiniens mais commettait les crimes les plus abominables. Ainsi, Sabra &
Chatila, crime commis par les Phalanges chrétiennes fut supervisé en prise
directe d’Ariel Sharon, alors ministre de la défense, et avec la participation
« protection » active de l’armée israélienne.
Massacre de Jénine en avril 2002,
je passe sur les exactions quotidiennes de l’armée d’occupation à l’encontre
des civils ou leur habitat. Gaza en 2009 ou les différents autres crimes
perpétrés tous les jours en Palestine, il ne s’agit pas de réaction à des
événements ponctuels, mais bien d’une politique réfléchie, qui vise à pousser
les Palestiniens vers la soumission totale, qui vise aussi à leur rendre la vie
insoutenable dans leur quotidien, à les installer dans le désespoir et même à
les inciter à la dispersion. Une sorte de « transfert » par une
pression constante sur le psychisme.
Les délégations ont défilé le
16-09 avec les militants libanais et la population palestinienne des camps de
réfugiés de Beyrouth, un meeting fut tenu dans le cimetière où sont enterrés
dans une fosse commune les corps des centaines de victimes de ce massacre. Le soir-même, et avec la Jeunesse communiste
libanaise, des bougies ont été déposées dans une rue de Beyrouth, en
célébration du 20 ème anniversaire de la première opération de résistance à
l’occupation israélienne de cette ville, capitale du Liban. Le lendemain, des
visites aux camps de réfugiés de Chatila et de Borj Barajneh et l’élaboration
d’un projet de jumelage entre la municipalité de Bagnolet et le camp de
Chatila.
Le 3ème jour était celui du
Sud-liban : le camp de détention de Khiam, installé par l’armée
d’occupation israélienne avec l’Armée du Liban Sud, sa milice locale
supplétive, où des milliers de résistants libanais étaient détenus parfois
pendant 15 ans sans procès, dans un lieu du non-droit et de l’arbitraire le
plus total. Visite à la frontière puis au camp de réfugiés palestiniens de
Rachidieh, situé à 15 km de la frontière avec Israël, où des badges
commémoratifs furent offerts à des représentants des différentes composantes de
la délégation et un badge spécialement remis à Eliane de Serres pour les 40
internationaux qui étaient présents aux côtés du président Arafat durant le
siège de son QG en Avril dernier.
Le 4ème jour était consacré à des
rencontres avec les associations libanaises impliquées dans la lutte du peuple
palestinien : les ordres des métiers libéraux (l’ordre des médecins sera
notre partenaire dans la réalisation du centre médico-social du bloc O du camp
de Rafah, un projet que la 21 ème mission CCIPPP a élaboré avec le comité du
camp en juin dernier), rencontre avec des partis politiques : le Hezbollah
et le PCL, rencontre avec des intellectuels et militants libanais et discussion
libre de toute censure ou langue de bois...
Israël est il prêt à payer le prix de la paix ?
« Le droit international interdit la punition collective d’un
peuple. Israël viole ce principe pourtant un des fondements des droit de
l’homme et de la communauté internationale. Israël est il prêt à payer le prix
de la paix ? Chercher à imposer sa vision unilatérale de la paix, chercher
à contrôler les négociations et imposer son agenda, n’est pas acceptable pour
les Palestiniens ni pour aucun peuple qui aspire à un Etat souverain. Il est
tout a fait légitime et compréhensif que les Palestiniens refusent des compromis, à ce point léonins. Les échecs
successifs des entretiens de paix doivent une par importante à ces principes,
contrairement à ce qui est affirmé par Israël et les sionistes
occidentaux.
Aujourd’hui on ne plus parler du
compromis d’Oslo : la solution à deux Etats est une utopie les coups de buttoir de la
politique sioniste de l’état d’Israël à eu raison des hommes de bonne volonté. Israël
n’a jamais eu autant de soutien international. Comment dans ces conditions
pouvons-nous encore croire à l’absence de plan concerté ? Demander des comptes aux seuls
palestiniens est une énième hypocrisie, nous savons tous que la solution à deux Etats implique de se
poser les bonnes questions, les déclarations de principe cherchant à gagner du
temps n’intéressent que Israël.
La chance à été donnée à Israël il ont eu 60 années pour parvenir à une
paix, aujourd’hui il n’y pas d’autre solution que d’exercer une pression
coercitive sur Israël, pour qu’il respecte le Droit international.
L’effacement d’un
patrimoine : Par Saleh Abdel-Jawad
Cet
article est d’autant plus intéressant que y compris en France des personnalités
affirment :
« Qu’en Palestine il n’y a pas
d’historiographie et que par conséquent : (ce que les arabes disent ce
sont des mensonges). Que l’histoire se transmet
par tradition orale et que l on
ne peut pas se fier à la tradition orale. »
L’auteur, professeur à l’université de
Birzeit, s’interroge sur les raisons de l’échec de l’historiographie arabe et
palestinienne face à la narration historique israélienne, et sur l’occupation
de la réalité de la Naqba pendant si longtemps. Il identifie trois causes
majeures : la perte du patrimoine écrit, le rôle prédominant de la
tradition orale dans la culture arabe et la supériorité de fait de
l’historiographie israélienne due à un héritage européen moderne. Cet extrait
aborde la question des sources palestiniennes et de leur accessibilité.
La
résolution de partage du territoire de la Palestine votée par les Nations Unies
le 29 novembre 1947 a déclenché des accrochages qui ont mené à la guerre de
1948, une guerre totale qui à durée plus d’un an. A l’issue de cette guerre, il
y avait clairement un vainqueur et un vaincu. Mais cette victoire n’est pas une
victoire comme les autres, car elle cache une tragédie immense, qui a un impact
direct sur la capacité du vaincu à écrire son propre récit historique.
Jusqu’aux nom des villages rayés de la
carte
La
victoire israélienne de 1948 n’est pas une victoire classique. Elle a suivi une
guerre d’autodéfense entraînant l’expulsion de « quelques centaines de
milliers de Palestiniens », selon l’expression convenue, et l’avortement
d’un Etat palestinien. 1948, c’est avant
tout une tragédie humaine de premier plan : 80 à 85 % des villages arabes
passées sous contrôle israélien on été tout simplement rasés, leur population
chassé, et ce en dehors de tout fait de guerre. Parmi les onze villes
palestiniennes tombées, cinq on connu une dépopulation et une expulsion
totale ; il s’agit de Tibériade, Safad, Bir Sabaa (Bersheva), Bissan,
Majdal. Dans cinq autres villes, seule une petite minorité de la population a
pu subsister. Une seule petite ville, Nazareth, qui ressemblait plutôt à un
gros village, a été épargnée, ceci pour éviter de provoquer le Vatican et
l’opinion publique occidentale et chrétienne. Ces villages, comme la plupart
des quartiers arabes des villes, ont été rasés pour effacer toute trace ou tout
signe d’un passé arabe. L’historien Meron Benvenisti a écrit en détail le
processus systématique qui a permis de rayer jusqu’au nom de ces villages de la
carte.
Un patrimoine dévalisé
Cette
destruction socioculturelle a privé les Palestiniens de ce qui représente
l’incubateur du patrimoine culturel : c’est dans les villes de Jaffa et
Haïfa et les quartiers arabes de Jérusalem-Ouest que se trouvaient les
bibliothèques, les archives, la presse et les imprimeries, les registres du
cadastre, mes maisons d’édition et les centres culturels, les cinémas et les
théâtres. Entre les mois d’avril et mai 1948, la presse palestinienne, source
de première importance, a été confisque et détruite, les événements de la
guerre n’ont plus été couverts à partir de cette date.
La
totalité du patrimoine culturel écrit a été dévalisée, les archives des
conseils locaux, celles des hôpitaux, des écoles, les bibliothèques privés, les
papiers de famille et les mémoires personnels. Je citerai ici les archives et
documents de grands intellectuels ou romanciers palestiniens tels que Georges
Antonius, Aouni Abdel Hadi, Henri Cattan, Mustapha Mourad Eddbagh, et bien
d’autres…
Enfin
les archives de la seule organisation militaire palestinienne, le « Jihad
El Mougaddas », ont également été confisquées. Une partie de ces archives
est tombée aux mains des israéliens, tandis que la partie la plus importante à
été confisquée par l’armée jordanienne, lors de l’attaque du quartier général
de l’armée palestinienne dans les deux villages voisins de Birzeit et de Ain
Sinia, en juillet 1948. Personne ne sait jusqu'à aujourd’hui où ont disparu ces
archives. Lorsque les forces israéliennes sont entrées à Jérusalem en 1967, la
famille Husseini a brûlé un certain nombre de papiers par crainte de
représailles de l’armée. Enfin tout ce qui restait de ces archives, conservé à
la Maison de l’Orient, a été confisqué le 1er juin 2001. Le problème de la perte des archives et des
documents palestiniens n’est pas spécifique à la guerre de 1948. L’héritage
politique et culturel des Palestiniens a, comme leur terre, toujours été
l’objet d’usurpations. Ainsi Israël a confisqué les documents du mouvement
national et de la société palestinienne qui se trouvaient dans les locaux des
administrations jordanienne en Cisjordanie et Egyptienne dans la bande de Gaza.
Ces documents ont été transférés en Israël
où ils sont devenus partie intégrante des archives de l’État hébreu (State Archives) conservées dans les
souterrains de l’immeuble qui abrite le gouvernement israélien. Les chercheurs
palestiniens, et les Palestiniens en général, propriétaires de ces documents,
n’y ont pas accès.
Des
archives confisquées ou interdites d’accès.
En tant
qu’historien palestinien, il me faut évoquer les problèmes rencontrés et les
dangers courus par les chercheurs palestiniens pour préserver les documents du
mouvement national palestinien sous occupation israélienne, comme les documents
de l’Intifada. A plusieurs reprises en outre, les forces d’occupation ont
incendié intentionnellement et criminellement les bureaux des registres et des
tribunaux (à Naplouse et à Jérusalem). Rappelons aussi que l’un des objectifs
de l’occupation de Beyrouth était de confisquer les archives du Centre d’Etudes
Palestiniennes. Les chercheurs palestiniens et arabes sont d’ailleurs
confrontés au fait que les archives arabes, militaires ou politiques, concernant
la guerre de 1948, sont strictement interdites dans les pays arabes qui ont
participé à la guerre.
Destruction,
confiscation et inaccessibilité des sources écrites : cette situation
d’impasse ne laisse d’autre issue au chercheur que de se tourner vers les
sources orales. Cela explique partiellement l’échec des historiens palestiniens
qui n’ont pas eu recours aux témoignages pour écrire l’histoire de la Nakba. Ce
n’est pas par hasard que le livre volumineux de l’historien palestinien
« Aref el Aref » qui à travaillé en s’appuyant sur des sources
orales, reste encore le meilleur ouvrage palestinien sur cette guerre, malgré
ses lacunes et ses faiblesses. Il ne disposait en effet que des moyens très
simples, et a publié son livre bien avant l’ouverture des archives en 1970,
bien avant que ne paraissent les nombreux livres disponibles sur la question. En plus de la perte de leurs archives, des
sources écrites et de leurs bibliothèques, les historiens palestiniens ont vécu
les contraintes d’un quotidien de survie qui a paralysé la vie intellectuelle
durant des années.
Les
historiens ont souligné la singularité de ce phénomène d’effacement. L’étendue
de la destruction subie par le peuple palestinien en 1948, une destruction
multiforme, a toujours été sous-estimée, y compris du côté des historiens
palestiniens et arabes.
Mais il ne peut y avoir de paix entre occupant et occupé ;
c’est comme si on demandait qu’il y en ait une entre le violeur et sa victime
pendant le viol même. L’occupation doit
d’abord prendre fin parce que c’est un crime moral. Ensuite nous pourrons discuter d’arrangement
à long terme ». (Shamai Leibowitz, Avocat et
petit-fils du célèbre philosophe du même nom.)
« Les Palestiniens sont victimes d’un double déni :
un déni historique et un déni de droit. La porte est étroite pour briser ce double déni, mais
les Palestiniens ont pour eux le droit international, exprimé et sans cesse
réaffirmé par l’ONU. »
Ce double déni s’exprime aussi par une
injustice. En effet, le très démocratique occident refuse le droit aux
Palestiniens, que le Droit International leur accorde pourtant, parce que
qu’ils se révoltent contre l’injustice dont ils sont victimes. L’organisation
sioniste mondiale a atteint-là les hautes sphères en matière de « COMLOT ET DE COMPROMISSION ».
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