mardi 3 janvier 2012

Chronologie X


Colonisation

La période de 1945-2009 voit la colonisation exploser de façon exponentielle en six ans elle passe de 300 000 à 600 000 colons, une augmentation de 61% alors que la destruction de l’habitat autochtone pendant cette même période atteint les 3 000 logements. A ces constructions, à ces destructions il faut y ajouter la construction d’un mur dit de sécurité suivant une ligne arbitraire sans rapport avec la frontière de 352 km. alors que le mur fait 753 km. !!    Si Oslo a permis la création d’institutions civiles palestiniennes, c’est aussi une période de confiscations des terres et de colonisation des territoires occupés. Dans la même période, la main d’œuvre palestinienne est massivement exclue au profit de travailleurs immigrés venant d’extrême orient  et des pays de l’ex bloc de l’Est, privés de tous droits.     Dès 1997, il est clair qu’Israël ne veut pas d’un Etat palestinien et se prépare à nouveau à l’affrontement. L’assassinat de Yitzhak Rabbin n’a pas été un acte fortuit mais belle et bien réfléchi.

« Chacun doit bouger, courir et s’emparer d’autant de collines qu’il ne le peut pour agrandir les colonies parce tout ce que tout ce que nous prenons maintenant restera à nous…Tout ce que nous ne prendrons pas par la force, ira à eux. » (Ariel Sharon, alors Ministre des Affaires Etrangères, à un meeting du parti d’extrême droite  Tsomet. AFP 15/11/1998.)


2000   Israël/Palestine :
5.400.000 Juifs ; 950.000 Arabes : en Israël  
600.000 colons : dans les territoires occupés.
2.600.000 Palestiniens : dans les territoires occupés.
4.200.000 Palestiniens hors Palestine dont 3.500.000 réfugiés.

Prévues par les accords d’Oslo, des « négociations finales » ont cours en juillet 2000 à Camp David, avec deux ans de retard.    Israël « offre généreusement » d’annexer les 20% des terres les plus fertiles de la Cisjordanie et tout Jérusalem, et de cantonner les Palestiniens dans quatre bantoustans isolés, sans frontière internationale, ni Jérusalem pour capitale. Le droit au retour des réfugiés est nié. Bien sur, les Palestiniens refusent.
C’est une réalité incontournable. Les négociations, dites de paix, Camp David, Oslo, Annapolis…  ne visaient pas autre chose que de tenter de faire plier l’Autorité palestinienne aux desiderata sionistes des gouvernements israéliens. 
Immédiatement, Israël diabolise ces Palestiniens qui ne se sont pas soumis à ces « offres généreuses », et prépare le passage en force. Il faut provoquer les Palestiniens pour justifier un déploiement armé. C’est chose faite dès septembre 2000, avec la provocation de l’esplanade des Mosquées (*) et les 30 Palestiniens assassinés le mois suivant, avant toute réaction armée de la résistance palestinienne.       
(*) Ariel Sharon provoqua les palestiniens en se promenant avec une cinquantaine d’hommes en armes sur l’esplanade des mosquées où immanquablement  des échauffourées. Sharon fit tirer a balles réelles sur la foule mécontente. Ces faits pris comme prétexte pour, revenir sur les accords  C’est ce que l’on appelle « loyauté ! » « la tolérance du plus fort ! ».


« Dans une prison, 95% de l’enceinte est manifestement pour les prisonniers  -les cellules, les cafétérias, la salle de gymnastique et les installations médicales pour le personnel,  5%, de l'espace suffisent pour garder le contrôle sur la population de prisonniers »  (Commentaire de la direction palestinienne sur Camp David)

« …il est profondément hypocrite pour les israéliens de demander à haute voix pourquoi les Palestiniens n’emploient pas une stratégie non violente. Une raison évidente, c’est que de tous temps, quand ils l’emploient (manifestation non violente) Israël le réprime brutalement. »  (Norman G. Finkelstein, 11 septembre 2003)

Avants le blocus actuel commencé en 2007 et intensifié en 2008 jusqu’au blocus total, entre 2001 -2002  La bande de Gaza est entièrement emmurée, tandis que l’ensemble des territoires palestiniens occupés est hérissé de plus 700 point de contrôle militaire (check points) -un talus tous les quatre kilomètres-  qui sont des instruments d’humiliation et de destruction sociale et économique de la société palestinienne.  L’Intifada armée « Al Aqsa » fait des ravages des deux côtés, mais bien plus du côté palestinien, (4.500 tués, 40.000 blessés). En avril 2002, Israël envahit les villes de Cisjordanie, causant d’immenses destructions (Jénine, Naplouse), puis ce sont d’interminables couvre-feux… plus de 8.000 Palestiniens sont maintenus prisonniers dans des conditions effroyables, le plus souvent dans l’arbitraire le plus total.   Israël nomme ces arrestations « administratives ».  Concept n’existant pas en droit français. Qui permet l’emprisonnement sans preuves, sans jugement… avec un maximum de six mois. Le très démocratique gouvernement israélien permet la reconduction de ces arrestations tous les six mois, ad-vitam-aeternam ! C’est le cas pour plus de 8 500 dès 11 000 prisonniers détenus par Israël dont le jeune français Salah Hamouri. Contraint de reconnaître les crimes qu’il n’avait pas commis pour éviter que sa peine ne soit alourdie par un chantage « loyal ». Salah est un jeune étudiant  que aucune preuve de sa culpabilité ne peut lui être opposée. Nous affaire là, a...


« Les Arabes prolifèrent à Jérusalem comme des fourmis »… […] « Dieu a regretté d’avoir crée les Arabes » Grand Rabbin Sépharade Ovadia Yossef, chef du parti Shas, le 5 août 2000. Cité par Sylvain Cypel, p.101

 « Les Palestiniens ne se comportent pas comme s’ils venaient de la même planète que nous. »  Moshe Katsav, président d’Israël, reçu en visite officielle en France en février 2004.

 « Ce serait mieux de noyer si possible ces prisonniers dans la mer morte, parce que c’est le point le plus bas du monde ». Avigdor Lieberman, extrémiste parmi les extrémistes Ministre israélien des transports, le 7 juillet 2003  (AFP)  (Ministre en 2009 des A. Etrangères). 


[comment un homme avec une mentalité de voyou, de raciste, peut être accepté dans un gouvernement, qui ne soit lui-même raciste ?] 

L’enfermement total de 2002 à 2005, c’est-à-dire que Gaza pour une raison ou une autre le régime de Gaza est toujours l’enfermement ! Et remonte à l’époque des accords d’Oslo.
Dès juin 2002, Sharon reprend à son compte la proposition travailliste d’un enfermement similaire des Palestiniens de Cisjordanie. Le tracé des murs obéit a ce même critère : s’emparer d’un maximum de terres : 58% et d’un maximum de Palestiniens : 11%. Ajoutée à la destruction systématique de l’économie palestinienne, la construction des murs plonge les palestiniens dans une misère sans précèdent.   Dans le premier temps, la répression s’intensifie contre les citoyens palestiniens d'Israël, principalement dans le Nord : le Naqab et en Galilée.

Depuis 2004, alors que les opinions publique mondiales réalisent de plus en plus les causes du drame palestinien, la situation sur place ne cesse de se dégrader : plus de 10.000 maisons détruites, 8.000 prisonniers maintenus dans des conditions dénoncées par toutes les associations de droits de l’homme, appauvrissement absolu  -plus de 60% de chômage, 60% de Palestiniens avec moins de 2 euros par jour. Et Israël poursuit sans discontinuer sa politique d’exclusion : confiscation de terres, nouvelles colonies, violences des colons sionistes-religieux. C’est dans ces conditions que Sharon annonce son intention de renouer avec la tradition séculaire du mouvement sioniste, en se passant indéfiniment de l’avis des Palestiniens, avec le soutien politique américain, qui s’ajoute aux 3 milliards de dollars annuels d’aide américaine. 

« Le plan de désengagement…fournit le formol nécessaire pour qu’il n’y ait pas de processus politique avec les Palestiniens. Le processus politique, c’est l’évacuation des colonies, le retour des réfugiés, le partage de Jérusalem. Tout cela est gelé maintenant. […] Le retrait en Samarie est bidon. On l’a accepté seulement pour qu’on ne puisse pas dire qu’on à terminé nos obligations avec Gaza […] D’un autre côté, pour les grands blocs de colonies, grâce au plan de désengagement, on a en main la première déclaration américaine disant qu’ils seront des morceaux d’Israël. Dans les années, peut être dans les décennies à venir, quand il y aura des négociations entre Israël et les Palestiniens, le maître du monde tapera sur la table et dira : nous avons déjà déclaré il y a dix ans que les grands bloc font partie d’Israël. » (Dov Weisglass, conseiller de Sharon, Ha’aretz, 8 octobre 2004)

Dans la salle d’attente de mon médecin, un hebdomadaire « Le Nouvel Obs », je crois ou un autre, enfin peu importe,  un article portait sur des « fouilles archéologiques » que le gouvernement Israélien faisait ou laissait faire en Palestine, jusqu’à là rien d’inhabituel, tout parait logique mais là où l’article devenait épique c’est que les interprétations qui en étaient faites par les autorités israéliennes tendaient à utiliser ce travail scientifique pour apporter la preuve de l’appartenance exclusive de cette terre au peuple Hébreu Terre donnée par Dieu, je le rappelle !!
Un soir le 1er décembre 2009 dans le cadre du 6e Festival  Strabourg-Méditerranée j’us l’occasion d’assister à une conférence de Jean-Baptiste Humbert -archéologue à l’école Biblique et archéologique française de Jérusalem- (je dois avouer que « école Biblique » pour un travail terre à terre, comme pour toute science, me gène un peu) il dirige depuis 1995 la Mission archéologique franco-palestinienne de Gaza, une ville créée à la fin du 9e début 8e siècle avant J.C. il développa les découvertes somme toute importantes pour la science et nous fit comprendre qu’en Palestine il y eut des civilisations comme, je pense se fut le cas dans toute la Méditerranéenne et le Moyen-Orient, les plus diverses et variés comme la civilisation égyptienne, celle des philistins, hellénistique, hébreu, romaine, chrétienne, byzantine et finalement arabo-musulmane.   Quel être infatué pourrait avancer : être le seul descendant de cette Terre ? 
Toutes les religions, toutes les idéologies sont ainsi faites, il faut le reconnaître que peu d’entre-elles cherchent à en tirer un profit aussi « terre-à-terre » ! Le gouvernement israélien a tenté d’apporter la preuve par l’archéologie qu’ils étaient, comme le voudrait la Bible, (d’après eux) les seuls héritiers de cette terre ! De faire de cette terre un espace d’une seule race, tout aussi inacceptable que pouvait l’être : Hitler et sa race arienne. 

C’est tout de même singulier que d’utiliser le vocable que les religions donnent à leur enseignement  pour désigner une manipulation des populations ! « Endoctrinement ».

À la fin de la conférence je posais la question de savoir si les fouilles que le gouvernement israélien avait entreprises avaient un objectif autre que scientifique ?  Il va de soi que la réponse fut une non-réponse, il affirma néanmoins : « que tous les gouvernements le font ! ».   Cette conférence organisé par un membre du « Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) » se déroulant à la Bibliothèque « André Malraux » j’en profitais pour emprunter un livre sur la chose pensais-je « l’Atlas des Hébreux ». Quoi de plus logique qu’un Atlas, quoi de plus indiscutable que des fouilles archéologiques ou des « Cartes historiques ».    

Je ne vais pas là reproduire l’ouvrage mais le début du premier article :
« Hier, au XIX siècle, quand les archéologues abordaient les sites, souvenirs bibliques en bandoulière, ils pensaient trouver Abraham, Jacob, Moïse et les autres sous leurs truelles. Pour eux la Bible était sous la pioche, il suffisait de creuser ! Mais, souvent les résultats des fouilles n’étaient pas à la hauteur de leurs espérances. Alors ils adoptaient leurs découvertes (inconsciemment pour la plupart, consciemment pour certains) aux besoins de la cause biblique… à cette époque, il suffisait de lire les écritures pour reconnaître l’histoire des hébreux, puisque la Bible resurgissait des sables et q’elle disait vrai. »

  J’ai même fait la connaissance d’un monsieur de 90 ans (René) fort instruit m’affirmant, mordicus, que la seule vérité était dans la Bible. (!!)  Je lui répondis : « que si l'on a une lecture de la religion, toutes les religions sont bonnes  ;  que pour moi toute religion qui me permettait d’accéder à un état de conscience suffisant, qui me ferait reconnaître que : « ma liberté s’arrête où commence celle de l’autre » était une bonne religion ; que les « tralala » qui l’entouraient n’étaient que du folklore, des us & coutumes »

L’article continuait ainsi, « Aujourd’hui nous n’en sommes plus là ; ce livre témoigne et prend le contre-pied de cette recherche désuète, mère des fondamentalistes meurtriers. Les textes sacrés y sont confrontés, à l’abri des dogmes, aux découvertes archéologiques. Les vérités ne sont plus niées. Fort de plus d’un siècle de fouilles, d’interrogations et de publications, les historiens peuvent maintenant exposer l’histoire de nomades, venus vers le XIV e siècle avant J.-C., pour les uns de Mésopotamie et pour les autres d’Egypte, à la rencontre de pasteurs installés depuis longtemps dans les hauteurs des terres de Canaan. Certains d’entre eux réussissent à se ressembler, vers 1200 avant J.-C., autour du culte d’un Dieu exclusif  - Yahvé – et d’un roi, pour former un peuple. Ensuite unis dans une même foi monolâtre, (…)   Le lecteur chemine à travers l’argile des tablettes cunéiformes, les fibres des papyrus et les pierres des sites archéologiques pour rencontrer les auteurs qui tracèrent les traits d’Abraham, de Moise, de Jésus et des prophètes et des hommes et des femmes, David et Esther entre autres. Ce livre est une autre manière de lire l’histoire des Hébreux…


Bon soyons sérieux, Comme toujours « s’agissant du peuple le plus ancien de la création », la vérité n’est pas imposée et même de prime abord on pourrait même croire le contraire, c’est insidieusement que le récit, quel qu’il fut, vous est exposé et vous emmène par des legendes mi-historiques, mi-mythologiques vers la vérité absolue. (Leur vérité bien entendu)    L’archéologie n’est pas une science pour apporter la preuve « détenue » par le peuple Hébreu de son immuable vérité, mais pour dire qu’à cette époque, à ce niveau de fouilles telle civilisation y vivait. Mais sommes nous surs, qu’en creusant nous ne trouverions a un autre niveau de fouilles d'une autre civilisation ? "Peut-être même la robe de soirée que portait « Eve » au bal de la pomme !"

   L’article parle de -fondamentalistes meurtriers nous savons à quoi se rapporte le vocable fondamentaliste  religieux. Au fondamentalisme musulman et au de terrorisme musulman. La boucle était bouclé : la terre est la notre, les Palestiniens sont des terroristes !
Les textes sacrés y sont confrontés, à l’abri des dogmes, aux découvertes archéologiques. Une nouvelle fois soyons sérieux : les textes sacrés sont en soi des dogmes ! Qui n’ont pas besoin d’être protégés des découvertes archéologiques, étant eux la vérité pour la religion pratiquant ces dogmes.
Les découvertes archéologiques apporteront une interprétation plus ou moins exacte en fonction des connaissances que l’expérience et la technique nous aura permis d’acquérir. Mais jamais ne pourront être confrontés aux dogmes spirituels d’une religion, d’un Dieu !
Un peu plus loin le livre parle aussi du caractère païen d’une partie des chrétiens. Mais Moïse en descendant de sa montagne où il sculpta, (tiens je ne le savait pas artiste !),  les tables de la loi, somme toute, tout à fait respectables, trouva son  peuple « monolithique » en adoration devant le « veau d’or ». Non ? C’est bien connu ; le veau d’or n’est pas une figure païenne… C'étain donc les juifs qui s’adonnaient à des rites païens et non les chrétiens ! 

Revenons à des choses pour lesquelles nous pouvons tenter d’y apporter un peu moins de souffrances. La dépossession continue, nous sommes en 2006, au vu et  au su de tous les gouvernements occidentaux, complices ou lâches. Chacun a feint de s’intéresser aux 7 000 colons de Gaza, mais veut ignorer les 400 000 de Jérusalem et en Cisjordanie, 600 000 en 2009. Par contre, personne ne croit plus qu’Israël est un petit David face à un puissant Goliath, y compris l’archéologie, plus personne ne croit que le sionisme ait apporté ou apporte une quelconque sécurité pour les Juifs. Au-delà de l’indispensable solidarité que nous devons au peuple Palestinien soumis à une nouvelle purification ethnique à grande échelle, un revirement complet et résolu des opinions publiques et de la politique des Etats vis-à-vis d’Israël est indispensable. L’impunité d’Israël doit cesser. La paix, pour laquelle ont été élaborés –mais jamais appliquées- tant de plans, est à ce prix.

- Comme dirait Raymond Devos : il le faut, il le faut. Un ange pourrait passer ?

 « Si j’étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël, C’est normal ; nous avons pris leur pays. C’est vrai que Dieu nous l’a promis, mais en quoi cela les intéresse  t-il ? Notre Dieu n’est pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les nazis, Hitler, Auschwitz, mais est-ce de leur faute ? Il ne voient qu’une chose : nous sommes venus et nous avons volé leur pays. Pourquoi l’accepteraient-ils. » David Ben Gourion (premier ministre d’Israël) In, Nahum Goldman, « Le paradoxe Juif » p.121

En parlant du conflit du Proche-Orient le « sionisme » « Israël » et les « Juifs » sont si imbriqués que l’on ne peut pas en parler sans, à un moment ou un autre,  faire l’amalgame. Et en toute sincérité, qui, par le soutient que les juifs du monde apportent aussi bien au sionisme qu’à Israël s'abstenir de faire l’amalgame ? Il est aisé de le faire, mais ne confondez pas un sioniste ou pro sioniste avec un juif. Il y a des sionistes chrétiens, il y en a même qui n’ont jamais mis les pieds dans une église ou un temple, et peut être même dans une synagogue.   
Mais il faut reconnaître que nous n’avons pas à faire à des Malgaches ni à des Suédois ! Les mafieux italiens ou américains sont catholiques, pourtant tu ne trouveras un homme se réclamant du Catholicisme pour les soutenir ! Ceci explique peut-être cela.    

- Des entreprises multinationales participent à l’effort de guerre de l’armée israélienne, il y en a tellement, plus de trois mille et ce ne sont pas des petites :






Mac Donalds
Timberland
Nokia
Intel
L’Oréal
Danone
 


Nestlé
Teva
Ph. Morris
Levi Strauss et Célio
Marlboro
 
 Pour une liste plus détaillée voir le site :   http://www.inminds.com/boycott-brands.html

Il importe  d’exercer des pressions économiques du type de  celles qui ont eu raison de l’apartheid sud-africain : Refusez d’acheter israélien, résistons à l’apartheid de ce pays : le code barre  729 ; oranges, avocats, pamplemousses, kakis, pommes de terre, patates douces, herbes aromatiques, dattes […]  

Les doutes d'une telle démarche subsistent, pour au moins deux raisons :
1.   En Afrique du Sud, le boycott ne venait pas uniquement de la société civile mais également des gouvernements ainsi que des instances sportives, comme par exemple la fédération de Rugby, la plus emblématique de ce boycott, l’Afrique du Sud si elle voulait s’intégrer dans la communauté internationale n’avait d’autre choix. Ce qui n’est pas le cas pour Israël où, pour ne citer, qu’elles, les instances sportives Européennes accueillent Israël comme un étant un pays européen ! Quelle obligation a Israël à s’intégrer dans la région du monde qui est la sienne ?
2.  Il me semble qu’Israël et la diaspora sont s’y impliqués dans l’économie mondiale que j’ai des craintes que cela arrive un peu trop tard. Aujourd’hui acheter un produit qui ne soit compromis avec les crimes sionistes, relève du parcours du combattant. Sans compter que des produits fabriquées au Proche-Orient y compris ceux fabriqués dans les territoires occupées entrent en Europe estampillés : made in Israël, en contradictions avec les accords de douane avec l'Europe ou encore avec la 4e Convention de Genève régissant les conflits armés qui stipule : "que l'on ne peut pas tirer profit d'un territoire occupée". Israël non seulement tire profit d'un territoire occupé, mais encore offre des terres aux colons juifs, venus d'Europe de l'est. Certain bien sont effectivement achetés aux palestiniens, cependant la règle reste la spoliation pure et simple.  


Oui du moins officiellement nous savons tous que nos gouvernants manquent d’honnêteté mais surtout de courage. En ce qui concerne Israël. Non seulement ce pays n’est pas sanctionné pour ses manquements au droit international mais il y est encore encouragé. Comment expliquer le soutient que l’Europe et les USA lui témoignent ? Dans ces conditions pour quelle raison Israël se plierait au droit ? La Shoah ne peut pas tout expliquer.
Là où le bas blesse c’est que ces hommes politiques une fois élus prennent « fait et cause » pour Israël, dupant de ce fait leurs électeurs car il me semble évident que ses électeurs ne l’on pas élu  pour qu’il mène une politique pro israélienne, surtout si elle est criminelle. Que des français, juifs ou non,  soient solidaires de populations en danger cela non seulement se comprend mais est souhaitable.  Mais que des élus juifs parce que juifs soutiennent un pays irrespectueux du Droit international responsable encore aujourd’hui de massacres, cela n’est pas acceptable.

Bien entendu il y en a, mais mes propos ne vise moins à les dénoncer qu’a attirer l’attention des électeurs. Si je fais la comparaison avec le Général de Gaulle, la forfaiture de ces élus est flagrante. C’est vrai que le Général avait des grandes ambitions, mais elles étaient toutes, à tort ou à raison, pour la grandeur France.

20 ème anniversaire du massacre de Sabra et Chatila  Publié le dimanche 20 octobre 2002. Entre le 16 et le 21 septembre 2002, la CCIPPP et l’Association pour la promotion du jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF) ont organisé une délégation franco-belge, qui s’est rendue au Liban pour commémorer le 20 ème anniversaire du massacre de Sabra et Chatila.

Nous étions environs 80, les délégations présentes venaient, notamment d’Italie, Espagne, Suède et même du Japon. Cette présence internationale était indispensable et témoignaient de leur intérêt pour la Palestine.
Notre objectif était de démonter la continuité de la politique israélienne qui déniait non seulement le droit des palestiniens mais commettait les crimes les plus abominables. Ainsi, Sabra & Chatila, crime commis par les Phalanges chrétiennes fut supervisé en prise directe d’Ariel Sharon, alors ministre de la défense, et avec la participation « protection » active de l’armée israélienne.
Massacre de Jénine en avril 2002, je passe sur les exactions quotidiennes de l’armée d’occupation à l’encontre des civils ou leur habitat. Gaza en 2009 ou les différents autres crimes perpétrés tous les jours en Palestine, il ne s’agit pas de réaction à des événements ponctuels, mais bien d’une politique réfléchie, qui vise à pousser les Palestiniens vers la soumission totale, qui vise aussi à leur rendre la vie insoutenable dans leur quotidien, à les installer dans le désespoir et même à les inciter à la dispersion. Une sorte de « transfert » par une pression constante sur le psychisme. 
Les délégations ont défilé le 16-09 avec les militants libanais et la population palestinienne des camps de réfugiés de Beyrouth, un meeting fut tenu dans le cimetière où sont enterrés dans une fosse commune les corps des centaines de victimes de ce massacre.  Le soir-même, et avec la Jeunesse communiste libanaise, des bougies ont été déposées dans une rue de Beyrouth, en célébration du 20 ème anniversaire de la première opération de résistance à l’occupation israélienne de cette ville, capitale du Liban. Le lendemain, des visites aux camps de réfugiés de Chatila et de Borj Barajneh et l’élaboration d’un projet de jumelage entre la municipalité de Bagnolet et le camp de Chatila.
Le 3ème jour était celui du Sud-liban : le camp de détention de Khiam, installé par l’armée d’occupation israélienne avec l’Armée du Liban Sud, sa milice locale supplétive, où des milliers de résistants libanais étaient détenus parfois pendant 15 ans sans procès, dans un lieu du non-droit et de l’arbitraire le plus total. Visite à la frontière puis au camp de réfugiés palestiniens de Rachidieh, situé à 15 km de la frontière avec Israël, où des badges commémoratifs furent offerts à des représentants des différentes composantes de la délégation et un badge spécialement remis à Eliane de Serres pour les 40 internationaux qui étaient présents aux côtés du président Arafat durant le siège de son QG en Avril dernier.
Le 4ème jour était consacré à des rencontres avec les associations libanaises impliquées dans la lutte du peuple palestinien : les ordres des métiers libéraux (l’ordre des médecins sera notre partenaire dans la réalisation du centre médico-social du bloc O du camp de Rafah, un projet que la 21 ème mission CCIPPP a élaboré avec le comité du camp en juin dernier), rencontre avec des partis politiques : le Hezbollah et le PCL, rencontre avec des intellectuels et militants libanais et discussion libre de toute censure ou langue de bois...

Israël est il prêt à payer le prix de la paix ?

«  Le droit international interdit la punition collective d’un peuple. Israël viole ce principe pourtant un des fondements des droit de l’homme et de la communauté internationale. Israël est il prêt à payer le prix de la paix ? Chercher à imposer sa vision unilatérale de la paix, chercher à contrôler les négociations et imposer son agenda, n’est pas acceptable pour les Palestiniens ni pour aucun peuple qui aspire à un Etat souverain. Il est tout a fait légitime et compréhensif que les Palestiniens refusent  des compromis, à ce point léonins. Les échecs successifs des entretiens de paix doivent une par importante à ces principes, contrairement à ce qui est affirmé par Israël et les sionistes occidentaux. 
 Aujourd’hui on ne plus parler du compromis d’Oslo : la solution à deux Etats  est une utopie les coups de buttoir de la politique sioniste de l’état d’Israël à eu raison des hommes de bonne volonté.  Israël n’a jamais eu autant de soutien international. Comment dans ces conditions pouvons-nous encore croire à l’absence de plan concerté ?  Demander des comptes aux seuls palestiniens est une énième hypocrisie, nous savons tous  que la solution à deux Etats implique de se poser les bonnes questions, les déclarations de principe cherchant à gagner du temps n’intéressent que Israël.
La chance à été donnée à Israël il ont eu 60 années pour parvenir à une paix, aujourd’hui il n’y pas d’autre solution que d’exercer une pression coercitive sur Israël, pour qu’il respecte le Droit international.

L’effacement d’un patrimoine : Par Saleh Abdel-Jawad

Cet article est d’autant plus intéressant que y compris en France des personnalités affirment :
« Qu’en Palestine il n’y a pas d’historiographie et que par conséquent : (ce que les arabes disent ce sont des mensonges). Que l’histoire se transmet  par tradition orale et que  l on ne peut pas se fier à la tradition orale. »
L’auteur, professeur à l’université de Birzeit, s’interroge sur les raisons de l’échec de l’historiographie arabe et palestinienne face à la narration historique israélienne, et sur l’occupation de la réalité de la Naqba pendant si longtemps. Il identifie trois causes majeures : la perte du patrimoine écrit, le rôle prédominant de la tradition orale dans la culture arabe et la supériorité de fait de l’historiographie israélienne due à un héritage européen moderne. Cet extrait aborde la question des sources palestiniennes et de leur accessibilité.
La résolution de partage du territoire de la Palestine votée par les Nations Unies le 29 novembre 1947 a déclenché des accrochages qui ont mené à la guerre de 1948, une guerre totale qui à durée plus d’un an. A l’issue de cette guerre, il y avait clairement un vainqueur et un vaincu. Mais cette victoire n’est pas une victoire comme les autres, car elle cache une tragédie immense, qui a un impact direct sur la capacité du vaincu à écrire son propre récit historique.
Jusqu’aux nom des villages rayés de la carte
La victoire israélienne de 1948 n’est pas une victoire classique. Elle a suivi une guerre d’autodéfense entraînant l’expulsion de « quelques centaines de milliers de Palestiniens », selon l’expression convenue, et l’avortement d’un Etat palestinien.  1948, c’est avant tout une tragédie humaine de premier plan : 80 à 85 % des villages arabes passées sous contrôle israélien on été tout simplement rasés, leur population chassé, et ce en dehors de tout fait de guerre. Parmi les onze villes palestiniennes tombées, cinq on connu une dépopulation et une expulsion totale ; il s’agit de Tibériade, Safad, Bir Sabaa (Bersheva), Bissan, Majdal. Dans cinq autres villes, seule une petite minorité de la population a pu subsister. Une seule petite ville, Nazareth, qui ressemblait plutôt à un gros village, a été épargnée, ceci pour éviter de provoquer le Vatican et l’opinion publique occidentale et chrétienne. Ces villages, comme la plupart des quartiers arabes des villes, ont été rasés pour effacer toute trace ou tout signe d’un passé arabe. L’historien Meron Benvenisti a écrit en détail le processus systématique qui a permis de rayer jusqu’au nom de ces villages de la carte.
Un patrimoine dévalisé
Cette destruction socioculturelle a privé les Palestiniens de ce qui représente l’incubateur du patrimoine culturel : c’est dans les villes de Jaffa et Haïfa et les quartiers arabes de Jérusalem-Ouest que se trouvaient les bibliothèques, les archives, la presse et les imprimeries, les registres du cadastre, mes maisons d’édition et les centres culturels, les cinémas et les théâtres. Entre les mois d’avril et mai 1948, la presse palestinienne, source de première importance, a été confisque et détruite, les événements de la guerre n’ont plus été couverts à partir de cette date.
La totalité du patrimoine culturel écrit a été dévalisée, les archives des conseils locaux, celles des hôpitaux, des écoles, les bibliothèques privés, les papiers de famille et les mémoires personnels. Je citerai ici les archives et documents de grands intellectuels ou romanciers palestiniens tels que Georges Antonius, Aouni Abdel Hadi, Henri Cattan, Mustapha Mourad Eddbagh, et bien d’autres…
Enfin les archives de la seule organisation militaire palestinienne, le « Jihad El Mougaddas », ont également été confisquées. Une partie de ces archives est tombée aux mains des israéliens, tandis que la partie la plus importante à été confisquée par l’armée jordanienne, lors de l’attaque du quartier général de l’armée palestinienne dans les deux villages voisins de Birzeit et de Ain Sinia, en juillet 1948. Personne ne sait jusqu'à aujourd’hui où ont disparu ces archives. Lorsque les forces israéliennes sont entrées à Jérusalem en 1967, la famille Husseini a brûlé un certain nombre de papiers par crainte de représailles de l’armée. Enfin tout ce qui restait de ces archives, conservé à la Maison de l’Orient, a été confisqué le 1er juin 2001.  Le problème de la perte des archives et des documents palestiniens n’est pas spécifique à la guerre de 1948. L’héritage politique et culturel des Palestiniens a, comme leur terre, toujours été l’objet d’usurpations. Ainsi Israël a confisqué les documents du mouvement national et de la société palestinienne qui se trouvaient dans les locaux des administrations jordanienne en Cisjordanie et Egyptienne dans la bande de Gaza. Ces documents ont été transférés en Israël  où ils sont devenus partie intégrante des archives de l’État hébreu (State Archives) conservées dans les souterrains de l’immeuble qui abrite le gouvernement israélien. Les chercheurs palestiniens, et les Palestiniens en général, propriétaires de ces documents, n’y ont pas accès.


Des archives confisquées ou interdites d’accès.
En tant qu’historien palestinien, il me faut évoquer les problèmes rencontrés et les dangers courus par les chercheurs palestiniens pour préserver les documents du mouvement national palestinien sous occupation israélienne, comme les documents de l’Intifada. A plusieurs reprises en outre, les forces d’occupation ont incendié intentionnellement et criminellement les bureaux des registres et des tribunaux (à Naplouse et à Jérusalem). Rappelons aussi que l’un des objectifs de l’occupation de Beyrouth était de confisquer les archives du Centre d’Etudes Palestiniennes. Les chercheurs palestiniens et arabes sont d’ailleurs confrontés au fait que les archives arabes, militaires ou politiques, concernant la guerre de 1948, sont strictement interdites dans les pays arabes qui ont participé à la guerre.
Destruction, confiscation et inaccessibilité des sources écrites : cette situation d’impasse ne laisse d’autre issue au chercheur que de se tourner vers les sources orales. Cela explique partiellement l’échec des historiens palestiniens qui n’ont pas eu recours aux témoignages pour écrire l’histoire de la Nakba. Ce n’est pas par hasard que le livre volumineux de l’historien palestinien « Aref el Aref » qui à travaillé en s’appuyant sur des sources orales, reste encore le meilleur ouvrage palestinien sur cette guerre, malgré ses lacunes et ses faiblesses. Il ne disposait en effet que des moyens très simples, et a publié son livre bien avant l’ouverture des archives en 1970, bien avant que ne paraissent les nombreux livres disponibles sur la question.    En plus de la perte de leurs archives, des sources écrites et de leurs bibliothèques, les historiens palestiniens ont vécu les contraintes d’un quotidien de survie qui a paralysé la vie intellectuelle durant des années.
Les historiens ont souligné la singularité de ce phénomène d’effacement. L’étendue de la destruction subie par le peuple palestinien en 1948, une destruction multiforme, a toujours été sous-estimée, y compris du côté des historiens palestiniens et arabes.

Mais il ne peut y avoir de paix entre occupant et occupé ; c’est comme si on demandait qu’il y en ait une entre le violeur et sa victime pendant le viol même.  L’occupation doit d’abord prendre fin parce que c’est un crime moral.  Ensuite nous pourrons discuter d’arrangement à long terme ».  (Shamai Leibowitz, Avocat et petit-fils du célèbre philosophe du même nom.)

« Les Palestiniens sont victimes d’un double déni : un déni historique et un déni de droit.  La porte est étroite pour briser ce double déni, mais les Palestiniens ont pour eux le droit international, exprimé et sans cesse réaffirmé par l’ONU. »

Ce double déni s’exprime aussi par une injustice. En effet, le très démocratique occident refuse le droit aux Palestiniens, que le Droit International leur accorde pourtant, parce que qu’ils se révoltent contre l’injustice dont ils sont victimes. L’organisation sioniste mondiale a atteint-là les hautes sphères  en matière de « COMLOT  ET  DE  COMPROMISSION ». 





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire