jeudi 6 octobre 2011

Amis d'enfance -Elias Chacour


 Elias Chacour (Prêtre, arabe et citoyen israélien)

Un philosophe vaut moins par le discours qu'il tient, que par l'exemple qu'il donne. Démocrite 

Elias Chacour (Prêtre, arabe et citoyen israélien)
Mingo, j’ai lu t’on livre d’Elias Chacour et je ne fais pas la même analyse que toi. Israël, le sionisme voudrait son point de vue universel. Que la Shoah, référence absolue en matière de génocide, soit un laisser passer, un saufconduit expiatoire aux crimes que le sionisme comment en son nom. Est-ce possible ?
- C’est vrai nous en avons parlé longtemps et les discutions enflammés débordant du simple cadre historique, passionnées au-delà du raisonnable, cependant, nous n’étions tous d’accord sur au moins un point : « le droit doit s’appliquer ».   En ce qui me concerne, ta question de la « légitimité » du  sionisme, après la Shoah, je la traite plus globalement : Pouvons-nous occidentaux continuer à ignorer le droit international au Proche-Orient ? 
Pouvons-nous continuer à accepter l’hypocrisie qui entoure l’État d’Israël ? Pouvons-nous continuer d’accepter  les manipulations exercées par les média et autorités occidentales sur les populations du monde ? Pouvons-nous continuer d’accepter l’hypocrisie feinte ou voulue qui entourent les pourparlers de paix ? Pourparlers utiles au sionisme pour gagner du temps mais certainement pas à la paix.
L’Occident, les USA, l’Europe, qui se veulent démocrates et soutiennent un État qui refuse d’appliquer le Droit international, les conventions de Genève et les Droits de l’homme les plus élémentaires en Palestine et il me semble logique qu’avant toute requête des uns et des autres, qu’il faille rétablir le Droit international, en somme la paix par le DROIT une fois que chaque peuple sera maître de son destin, seulement alors ils pourront prendre des décisions en toute indépendance y compris de choisir de vivre ensemble.
- Oui, nous sommes d’accord.

- Un Hollandais Barouch Spinoza philosophe juif disait : « que se sont les passions de l’âme telles que la vanité ou le désir qui nous empêchent d’atteindre le bonheur et l’harmonie. »
Le sionisme voudrait se résumer dans le désir de créer un foyer où, d’après cette idéologie,  les Juifs pourraient y vibre en paix. La réalité n’est pas celle-ci, non seulement cette idéologie déborde du cadre de la Palestine mais encore fait resurgir plus le désir de créer un État puissant leur permettant d’assouvir leur réel désir de domination, que de créer un « Havre de paix ». Créer un foyer pour les juifs en respectant le peuple qui les accueillait aurait permis sans doute d’atteindre le bonheur et l’harmonie autant qu’il est possible de le faire sur cette terre.  Et je ne peux m’empêcher  de me rappeler un précepte du Coran interdisant de faire de l’argent avec l’argent. Qui, en le comparant avec les principes, peut-être pas du judaïsme, mais occidentaux. Je suis certain que nous n’aurions aussi régulièrement ces crises financières. Et  nos valeurs humaines, pourraient alors prendre la place quelles méritent, à la place de cette vie d’esclavage qui nous est promise, du moins pour la plupart d’entre-nous, pour qu’une minorité aie plus que le nécessaire.
Si nous acceptons de voir notre avenir sub specie aeternatis (sous l’angle de l’éternité) nous nous apercevrions que nous sommes poussière et que nous retournerons poussière. Que nous ne pouvons pas présumer des aspirations futures de nos descendants, à moins de leur léguer un héritage psychologique qui leur permette d’accepter les crimes de leurs aînés, d’avoir les mêmes désirs.   Mais le plus navrant, le plus regrettable, est que l’on atteint là, la nature de l’homme esclave de ses désirs et n’est maître de lui que s’il obtient ce qu’il envie. 
- Je ne te savais aussi « philosophe », c’est vrai que le prof vantait souvent ta franchise mais là…
- Pouvons-nous occidentaux continuer à ignorer le droit des peuples ? Pouvons-nous continuer à exercer un droit de cuissage sur les richesses de ce monde ? Pouvons-nous continuer à nous comporter comme des stupides va-t’en-guerre ? Et plus largement, pouvons-nous fomenter des guerres pour des intérêts économiques ? Il n’y pas un seul exemple ou l’Occident, mêlé à un conflit, n’en soit pas à l’origine. La politique c’est une évidence à perdu toute sa noblesse. Les hommes politiques multipliant leurs mandants pour s’assurer un revenu, feraient bien de l’exécuter avec professionnalisme et déontologie. Remporter une élection n’équivaut pas à un chèque en blanc que l’on peut utiliser à son profit, comme trop souvent on voudrait nous le faire croire : « J’ai été élu pour ça ! »  Alors qu’il s’agit de se comporter essentiellement : « Honnêtement & Loyalement ».   Sur un plan International c’est la cupidité de nos élites qui est la force  de l’organisation sioniste mondiale, mais c’est aussi leur faiblesse. L’éternité à tout son temps.

- Un élu, l’a été pour mettre ses compétences au service du plus grand nombre, qu’ils soient rémunérés pour cela, c’est normal. Mais confondre le mandant électoral avec une tirelire ou un levier à « influences », est navrant et non conforme à la déontologie que devrait avoir un homme politique. Ils n’ont qu’à prendre exemple sur le Général de Gaulle et je suis certain que la France se portera mieux à l’instant même.
Quant à la force et faiblesse du sionisme, c’est un simple constat : "on ne peut indéfiniment abuser indéfiniment quelqu'un, lui-faire du mal, sans qu’un jour il ne se retourne contre soi."  

- C’est vrai que nous vivons une époque de « non droit ».
- Si la nouvelle économie prend le citoyen pour une tirelire c’est par la prévarication de nos élus. Si en plus ils pensent pourvoir puiser aussi dans le fruit de notre travail, ce n’est plus de la démocratie mais une gestion mafieuse du pays.
- La démocratie à ce stade c’est de la friponnerie.
- Oui. L’élection a servi de haut parleur à un discours savamment distillé mais surtout opaque à la majorité des électeurs, qui n’ont retenu que ce qu’il ont pu ou voulu comprendre. Dans : travailler plus pour gagner plus, ils n’ont retenu gagner plus. Sans tenir compte de l’implication réelle d’une telle affirmation. Le politique n’a fait là qu’exploiter la cupidité ou la nécessité économique des citoyens. Aujourd’hui la quasi-totalité des jeunes se sentent floués, mais il est trop tard : l’oint est élu.  C’est un ambitieux, un idéologue qui ne respecte personne pour atteindre son but. Il cherche la considération qu’il n’a pas eue dans son enfance. Pour comprendre la finesse de ses discours, de son raisonnement il fallait être dans la confidence, ou tout simplement l’avoir observé depuis dix ans.  Un homme qui ne s’accepte tel qu’il est, possède-t-il la respectabilité nécessaire à ce poste ? Sont ambition a-t-elle d’autre motivation que celle de démontrer à ceux qui n’avaient pas cru en lui, qu’ils avaient tord ! Un homme/femme politique qui comme, au lieu du don-de-soi, n’a que la superficielle gloriole, je doute de sa capacité à gérer un pays.

- Oui mais, prenant fait et cause pour le peuple Palestinien tu défends aussi des intérêts particuliers !
- Vu comme cela oui,  mais en y « regardant » de plus près : je milite pour que Droit International s’applique en Palestine avant tout autre considération. Je dis bien avant toute autre considération, comme d’organiser des pourparlers de paix léonins où les américains y son juges et partie favorisant ignoblement Israël.  
Si pendant la Deuxième guerre mondiale des français s’était pose la question de savoir ce qui était juste ou non, il y a de fortes chances que nous aurions pu empêcher le départ de bon nombre de trains a destination des camps de la mort. Je suis honnête et loyal, alors j’ai du mal à accepter que l’on me donne des leçons de justice.  Dans ces condition je m’autorise à dénoncer les conférences de paix et je considère les organisateurs  comme des renégats de la justice y compris  quand pour se faire de la publicité présentent l’imposture sous forme d’un bienfait.  Un comportement communautariste est par essence injuste, s’il se réalisait dans l’intérêt général il serait juste mais en même temps il ne serait plus communautariste.

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