Elias Chacour (Prêtre, arabe et citoyen israélien)
Un philosophe vaut moins par le discours qu'il tient, que par l'exemple qu'il donne. Démocrite
Un philosophe vaut moins par le discours qu'il tient, que par l'exemple qu'il donne. Démocrite
Elias
Chacour (Prêtre, arabe et citoyen israélien)
Mingo,
j’ai lu t’on livre d’Elias Chacour et je ne fais pas la même analyse que toi.
Israël, le sionisme voudrait son point de vue universel. Que la Shoah,
référence absolue en matière de génocide, soit un laisser passer, un saufconduit expiatoire aux crimes que le sionisme comment en son nom. Est-ce
possible ?
- C’est
vrai nous en avons parlé longtemps et les
discutions enflammés débordant du simple cadre historique, passionnées au-delà
du raisonnable, cependant, nous n’étions tous d’accord sur au moins un
point : « le droit doit s’appliquer ». En ce
qui me concerne, ta question de la « légitimité » du sionisme, après la Shoah, je la traite plus
globalement : Pouvons-nous occidentaux continuer à ignorer le droit
international au Proche-Orient ?
Pouvons-nous continuer à accepter l’hypocrisie qui entoure l’État d’Israël ? Pouvons-nous continuer d’accepter les manipulations exercées par les média et autorités occidentales sur les populations du monde ? Pouvons-nous continuer d’accepter l’hypocrisie feinte ou voulue qui entourent les pourparlers de paix ? Pourparlers utiles au sionisme pour gagner du temps mais certainement pas à la paix.
Pouvons-nous continuer à accepter l’hypocrisie qui entoure l’État d’Israël ? Pouvons-nous continuer d’accepter les manipulations exercées par les média et autorités occidentales sur les populations du monde ? Pouvons-nous continuer d’accepter l’hypocrisie feinte ou voulue qui entourent les pourparlers de paix ? Pourparlers utiles au sionisme pour gagner du temps mais certainement pas à la paix.
L’Occident,
les USA, l’Europe, qui se veulent démocrates et soutiennent un État qui refuse
d’appliquer le Droit international, les conventions de Genève et les Droits de
l’homme les plus élémentaires en Palestine et il me semble logique qu’avant toute requête des uns et
des autres, qu’il faille rétablir le Droit international, en somme la paix par
le DROIT une fois que chaque peuple sera maître de son destin,
seulement alors ils pourront prendre des décisions en toute indépendance y
compris de choisir de vivre ensemble.
- Oui,
nous sommes d’accord.
- Un
Hollandais Barouch Spinoza philosophe juif disait : « que se
sont les passions de l’âme telles que la vanité ou le désir qui nous empêchent
d’atteindre le bonheur et l’harmonie. »
Le
sionisme voudrait se résumer dans le désir de créer un foyer où, d’après cette
idéologie, les Juifs pourraient y vibre
en paix. La réalité n’est pas celle-ci, non seulement cette idéologie déborde
du cadre de la Palestine mais encore fait resurgir plus le désir de créer un État puissant leur permettant d’assouvir leur réel désir de domination, que de
créer un « Havre de paix ». Créer un foyer pour les juifs en
respectant le peuple qui les accueillait aurait permis sans doute d’atteindre
le bonheur et l’harmonie autant qu’il est possible de le faire sur cette
terre. Et je ne peux m’empêcher de me rappeler un précepte du Coran
interdisant de faire de l’argent avec l’argent. Qui, en le comparant avec les
principes, peut-être pas du judaïsme, mais occidentaux. Je suis certain que
nous n’aurions aussi régulièrement ces crises financières. Et nos valeurs humaines, pourraient alors prendre
la place quelles méritent, à la place de cette vie d’esclavage qui nous est promise,
du moins pour la plupart d’entre-nous, pour qu’une minorité aie plus que le
nécessaire.
Si nous
acceptons de voir notre avenir sub specie aeternatis (sous l’angle de
l’éternité) nous nous apercevrions que nous sommes poussière et que nous
retournerons poussière. Que nous ne pouvons pas présumer des aspirations
futures de nos descendants, à moins de leur léguer un héritage psychologique
qui leur permette d’accepter les crimes de leurs aînés, d’avoir les mêmes
désirs. Mais le plus navrant, le plus
regrettable, est que l’on atteint là, la nature de l’homme esclave de ses désirs
et n’est maître de lui que s’il obtient ce qu’il envie.
- Je ne
te savais aussi « philosophe », c’est vrai que le prof vantait
souvent ta franchise mais là…
-
Pouvons-nous occidentaux continuer à ignorer le droit des peuples ?
Pouvons-nous continuer à exercer un droit de cuissage sur les richesses de ce
monde ? Pouvons-nous continuer à nous comporter comme des stupides
va-t’en-guerre ? Et plus largement, pouvons-nous fomenter des guerres pour
des intérêts économiques ? Il n’y pas un seul exemple ou l’Occident, mêlé
à un conflit, n’en soit pas à l’origine. La politique c’est une évidence à
perdu toute sa noblesse. Les hommes politiques multipliant leurs mandants pour
s’assurer un revenu, feraient bien de l’exécuter avec professionnalisme et
déontologie. Remporter une élection n’équivaut pas à un chèque en blanc que
l’on peut utiliser à son profit, comme trop souvent on voudrait nous le faire
croire : « J’ai été élu pour ça ! » Alors qu’il s’agit de se comporter
essentiellement : « Honnêtement & Loyalement ». Sur un plan International c’est la cupidité
de nos élites qui est la force de
l’organisation sioniste mondiale, mais c’est aussi leur faiblesse. L’éternité à
tout son temps.
- Un élu, l’a été pour mettre ses compétences au service du
plus grand nombre, qu’ils soient rémunérés pour cela, c’est normal. Mais
confondre le mandant électoral avec une tirelire ou un levier à
« influences », est navrant et non conforme à la
déontologie que devrait avoir un homme politique. Ils n’ont qu’à prendre
exemple sur le Général de Gaulle et je suis certain que la France se portera
mieux à l’instant même.
Quant à
la force et faiblesse du sionisme, c’est un simple constat : "on ne peut indéfiniment abuser indéfiniment quelqu'un, lui-faire du mal, sans qu’un jour il ne se
retourne contre soi."
- C’est
vrai que nous vivons une époque de « non droit ».
- Si la
nouvelle économie prend le citoyen pour une tirelire c’est par la prévarication
de nos élus. Si en plus ils pensent pourvoir puiser aussi dans le fruit de
notre travail, ce n’est plus de la démocratie mais une gestion mafieuse du
pays.
- La
démocratie à ce stade c’est de la friponnerie.
- Oui.
L’élection a servi de haut parleur à un discours savamment distillé mais
surtout opaque à la majorité des électeurs, qui n’ont retenu que ce qu’il ont
pu ou voulu comprendre. Dans : travailler plus pour gagner plus, ils n’ont
retenu gagner plus. Sans tenir compte de l’implication réelle d’une telle
affirmation. Le politique n’a fait là qu’exploiter la cupidité ou la nécessité économique
des citoyens. Aujourd’hui la quasi-totalité des jeunes se sentent floués, mais
il est trop tard : l’oint est élu. C’est un ambitieux, un idéologue qui ne respecte personne
pour atteindre son but. Il cherche la considération qu’il n’a pas eue dans son
enfance. Pour comprendre la finesse de ses discours, de son raisonnement il
fallait être dans la confidence, ou tout simplement l’avoir observé depuis dix
ans. Un homme qui ne s’accepte tel qu’il
est, possède-t-il la respectabilité nécessaire à ce poste ? Sont ambition
a-t-elle d’autre motivation que celle de démontrer à ceux qui n’avaient pas cru
en lui, qu’ils avaient tord ! Un homme/femme politique qui comme, au lieu du don-de-soi, n’a que la superficielle gloriole, je doute de sa capacité à gérer un
pays.
- Oui mais, prenant fait et cause pour le peuple Palestinien tu défends aussi des intérêts particuliers !
- Vu comme cela oui, mais en y « regardant » de plus
près : je milite pour que Droit International s’applique en Palestine
avant tout autre considération. Je dis bien avant toute autre considération,
comme d’organiser des pourparlers de paix léonins où les américains y son juges
et partie favorisant ignoblement Israël.
Si pendant la Deuxième guerre
mondiale des français s’était pose la question de savoir ce qui était juste ou
non, il y a de fortes chances que nous aurions pu empêcher le départ de bon
nombre de trains a destination des camps de la mort. Je suis honnête et loyal,
alors j’ai du mal à accepter que l’on me donne des leçons de justice. Dans ces condition je m’autorise à dénoncer
les conférences de paix et je considère les organisateurs comme des renégats de la justice y
compris quand pour se faire de la
publicité présentent l’imposture sous forme d’un bienfait. Un comportement communautariste est par
essence injuste, s’il se réalisait dans l’intérêt général il serait juste mais
en même temps il ne serait plus communautariste.
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