mercredi 7 décembre 2011

Chronologie : III




Définition du mot complot : « plan concerte en vue de nuire à une personne, à une institution.)  

En 1920 les juifs ne représentent que 10%  de la population palestinienne. 

Les aspirations de ces populations pourtant majoritaires sont systématiquement bafouées. La concussion de l’occident va bien plus loin et là la conférence de San Rémo (1920) instaure dans différentes régions du Proche-Orient des « Mandats » censées préparer les peuples à l’autodétermination. La « déclaration Balfour » est incluse dans le mandat attribué à la Société des Nations (actuellement ONU), au mépris de l’article 22 de la SDN (Société des nations) qui oblige le Mandat à consulter les populations palestiniennes (Juifs, Chrétiens et Musulmans) et à obtenir leur accord …
La Sociétés des Nations (SDN) attribue la Palestine à l’Angleterre. L’article 4 du mandat stipule « qu’une Agence juive approprié serait reconnue comme organisme officiel et apporterait à l’administration de la Palestine (*) ses conseils et son aide sur toutes les questions économiques, sociales ou autres ayant rapport à l’établissement du Foyer National Juif Et aux intérêts de la population … [(*) Comment peut-on admettre qu’une population minoritaire obtienne, entant que telle, de si grandes prérogatives, sans un lobbying approprié ? Car c’est bien entant que juifs que les avantages que procure cette agence vont être utilisées. Il est aisé d’imaginer ce qui va découler de cette décision.] Indépendamment de toute logique, de tous sens démocratique l’organisation sioniste mondiale sera  reconnue comme étant cette Agence » !
Les dispositions de cet article ont permis à l’Agence Juive d’être un Etat dans l’Etat. En effet, elle dirigeait tous les secteurs  juifs de l’économie du pays ; elle avait ses hôpitaux, ses services sociaux, ses écoles et son service de renseignements. De plus, d’après A Koestler « Tous les fonctionnaires Juifs du gouvernement servaient d’indicateurs bénévoles. L’Agence Juive dirigeait une organisation militaire indépendante, la Haganah, noyaux de la future armée israélienne [qui a permis le Nettoyage Ethnique]. Ainsi un territoire où la SDN donna Mandat a l’empire britannique comme  puissance coloniale régionale, une communauté normalement sous son autorité possède une « armée » indépendante !!     Le premier Haut commissaire du Mandat Herbert Samuel, ancien Ministre de l’intérieur du gouvernement britannique, est juif. Il est donc aisé d’imaginer que l’Agence Juive se nourrissait quotidiennement de la complicité de l’administration mandataire.
Les Palestiniens, peuple foncièrement pacifiste, n'a pu rester insensible face à la  prévarication des politiques face au sionisme et aux complots qui se tramaient à leur encontre. C’est incontestable, les juifs les y ont poussé  les palestiniens  à tenter de se défendre contre le sionisme et les juifs d’abord, contre les israéliens ensuite.  

Que le sionisme engendre l’antisémitisme semble être une vérité incontournable, une déduction parfaitement vérifiable aujourd'hui, même s’il n’est la seule raison

Dès 1923 la Colonisation s’accélère, et la population Arabe n’est dupe  des assurances que lui donnent la majorité des sionistes socialisants « modérés ».
Vladimir Jabotonsky, ancien commandant d’un bataillon muletier ayant combattu aux cotes des Anglais contre les Turcs, grand admirateur de Mussolini, fonde le mouvement « révisionniste »  d’inspiration fasciste.  Vladimir Jabotonsky dit tout haut son aspiration à un sionisme violent comme seul moyen de parvenir à l’État Juif. Militairement, le « révisionnisme »  sera incorporé dans l’armée israélienne dans les années 40.  Politiquement, il fondera les partis de droite israéliens, le Hérout, puis le Likoud (ancien parti d’Ariel Sharon un criminel de guerre, dont il fut un des principaux dirigeants). Avant la création d’Israël en 1948, le sionisme religieux reste très minoritaire, les religieux étant alors en général fermement opposées au sionisme.
Vladimir Jabotonsky est favorable a l'utilisation de la manière forte estimant que la colonisation même la plus restreinte doit être menée, y compris avec la défiance de la population native. Cette colonisation doit se faire sous la protection de forces juives indépendante de la population locale, un mur de fer infranchissable pour la population indigène. Voici, in toto, notre politique pour les arabes.  Il affirmait aussi : « En premier lieu, si quelqu’un objecte que ce point de vue est immoral, je réponds : C’est faux ; soit le sionisme est moral  et juste, soit il est immoral et injuste. Mais c’est une question que nous aurions dû résoudre avant de devenir sionistes. En fait nous avons résolu cette question, et par l’affirmative. Nous prétendons que le sionisme est moral et juste. Et comme c’est moral et juste, la justice doit être rendue. Peu importe que Joseph ou Simon ou Ivan ou Ahmed soient d’accord ou non. Il n’y a pas d’autre moralité. 
En 1925 la population juive monte à 17% de la population de la Palestine.  
Immanquablement, ce qui devait arriver arriva et 1929 se solde par la première grande révolte arabe contre les juifs. Elle est déclenchée par une raison futile, une modification de l’accès des Juifs au Mur des Lamentations, mais elle traduit l’exaspération palestinienne. Les émeutes se propagent à toute la Palestine, faisant près de 250 morts, 130 Juifs 115 Arabes, ces derniers, pour la plupart, du fait des britanniques.  
Une question reste posée : "Comment une minorité d’immigrées peut ainsi imposer sa volonté au peuple autochtone ?" 
Les conclusions de la commission Shaw, du rapport Hope-Simpson puis du Livre Blanc britannique qui suivent, et qui mettent l’accent sur les méfaits de la colonisation, sont enterrées sans autre forme de procès par les Britanniques dès 1931 à la suite du tôlée sioniste. Qui naturellement récusaient -comme aujourd’hui- toute décision contraire à leurs intérêts.   
Walid Khalidi dans la Revue d’études palestiniennes n°28 citant la commission Shaw : « Les Arabes en sont venus à voir dans l’immigrant juif non seulement un danger pour leurs moyens d’existence mais, en puissance, le tyran à venir ».

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire